Le site France Télécom s'inquiète pour son avenir - Les echos
Rédigé par Arnaud Chancerelle le . Publié dans Dans les médias.
Déjà durement touchée par l'explosion de la bulle Internet au début des années 2000, la « Telecom Valley » bretonne craint de subir une nouvelle secousse avec la crise qui commence à rattraper le secteur. Il faut dire que plus de 20.000 personnes travaillent pour les télécommunications entre Rennes et Lannion. ...
...Premier employeur historique de la région avec ses centres de recherche, France Télécom n'est pas épargné. « La direction régionale de France Télécom Orange emploie actuellement 10.500 salariés, mais 400 postes ont été perdus au cours des derniers mois et ce mouvement se prolongera en 2009 », explique Arnaud Chancerelle le représentant local de la CFE-CGC qui fait notamment état de fermeture de sites de relations clients comme celui de Saint-Malo.
De son côté, la CDFT déplore « de nombreuses suppressions de postes de salariés prestaires chez Equant à Rennes, une filiale de France Télécom ». Locomotive du développement de la « Télécom Valley », Orange n'est pas le seul groupe à inquiéter. Alcatel Lucent vient d'arrêter un laboratoire composé d'une cinquantaine d'ingénieurs situé à Rennes et ses installations de Lannion passent sous la barre des 1.000 salariés. Quant à Thomson R&D qui compte 500 postes à Rennes, il a prévu, toujours selon la CFDT, « de stopper ses activités de circuits imprimés et va ouvrir un plan de sauvegarde de l'emploi qui portera sur un effectif de 37 salariés »....
Malgré les déboires des principaux donneurs d'ordre de la filière bretonne des télécoms, la technopôle de Rennes Atalante - 16.500 salariés - continue de se développer « avec la création nette de plus de 700 emplois en 2008 », précisait récemment Claude Labit, son président. En 2007, le nombre des embauches dépassait encore les 1.000 postes de travail. Principalement du fait de SSII comme Atos, Néosoft ou CapGemini, mais également grâce à des « start-up » comme Astellia (solutions de mesure des performances des réseaux des opérateurs) ou Teamcast (équipements pour la TNT) .....
Car la vigilance est de mise dans les rangs des technopôles de Rennes, Lannion et Brest qui ne sont pas à l'abri d'une nouvelle vaste restructuration comme le bassin rennais a pu en vivre il y a quelques années avec la fermeture, coup sur coup, de l'usine de téléphones portables de Mitsubishi à Etrelles où 1.000 emplois ont disparu et du site de ST Microelectronics à Rennes avec 500 postes supprimés......
