La difficile marche vers la transparence

Le Comité Groupe Européen (CGE) s'est réuni à Varsovie du 18 au 20 juin 2013, sous la présidence de Bruno Mettling. L’ordre du jour a porté sur la présentation du déploiement de la politique égalité professionnelle du groupe en Europe, sur les évolutions réglementaires européennes, sur le baromètre social international, sur les plans d’actions OBS suite au questionnaire Stress et point important en terme d’impact direct sur l’emploi et l’activité, sur l’avancement du programme Sirius avec une information relative au projet ENO (externalisation des interventions réseau en Europe) et une consultation sur le projet GNOC (centre de supervision du réseau international).

 

Le programme Sirius est annoncé comme recherchant les meilleures façons d'exploiter des avantages d'échelle afin d'augmenter l'efficacité fonctionnelle d'Orange et trouver de nouvelles sources de recettes en Europe. Sirius est composé d’un ensemble de 17 projets, dont 8 sont prioritaires, avec un impact global sur environ 6000 salariés du groupe en Europe à terme. Mais l’ensemble du programme reste flou car nous n’avons pas accès aux dossiers existants, partiels mais dont certains sont bien réels. Lors de ce CGE, la direction a émis le souhait d’effectuer une consultation sur la première vague du dossier GNOC (Centre opérationnel mondial de réseau). Au cours de cette première vague (1er trimestre 2014), 24 employés basés en Belgique et au Luxembourg perdront leur activité via un transfert au GNOC basé en Pologne et en Roumanie. Le fait de s’intituler « Global » n’a plus de sens puisque l’on crée deux sites distincts. A terme ces transferts d’activités toucheront 150 à 200 employés et les économies anticipées grâce à cette seule phase seraient de l’ordre de 2 à 2,5 millions d’euros par an. Vos deux représentants ainsi que tous les autres élus ont refusé d’aller plus loin en dénonçant la politique de saucissonnage des dossiers rendant toute consultation impossible. Ne pas avoir accès aux informations existantes des deux vagues suivantes ne permet pas un traitement correct du dossier. Rien n’est précisé sur les impacts en termes d’emplois, sur la pertinence économique ou sur les conséquences sur la qualité de service!

La CFE-CGC/UNSA a déjà exprimé officiellement auprès de la direction d’Orange la nécessité de se conformer à la directive Européenne dans le cadre de la procédure d’information-consultation (notre lien vers notre article) mais la direction se hâte…lentement. La CFE-CGC/UNSA a demandé à la direction de nous présenter dans des mots simples l’état des lieux du projet. Quelles sont les diverses activités impactées des personnes concernées? Quelle est la véritable stratégie d’Orange? Quelle est la cible visée ?

Une séance exceptionnelle réclamée par les élus se tiendra donc les 10 et 11 septembres et un accompagnement par un expert ou pool d’experts (le cahier des charges est en cours de rédaction) permettra de mieux cerner l’étendue et les conséquences du projet réel.

 

Concernant le projet, ENO, l’outsourcing du réseau Européen, il s’agit de sa phase d’information

Ce projet ENO consiste à externaliser certaines opérations réseau européennes à un fournisseur tiers (3 fournisseurs tiers sont en lice). L’activité en Espagne est déjà sous traitée, il y a une volonté d’étendre cette sous-traitance en Europe. Le nombre d’employés d’Orange concernés et répartis dans 5 pays n’est pas connu. Les 5 pays impactés pour cette 1ère phase programmée au 1er avril 2014 sont l’Espagne, la Slovaquie, la Moldavie, la République Dominicaine, l’Arménie. D’autres pays tels que la Belgique, le Luxembourg et la Roumanie seront potentiellement concernés en janvier 2015. Les contrats des personnes seront transférés vers un fournisseur tiers choisi à l’issu d’un processus qu’Orange aura pris soin de dérouler.

La CFE-CGC/UNSA demande que le maintien des droits des travailleurs en cas de transfert d'entreprises soit respecté conformément -et à minima- dans les termes décrits par la directive de 2001 sur les transferts d’activité. Peux t’on croire que les droits des employés en matière de travail en cas de transfert de services dans un autre pays hors Europe seront préservés lorsque la direction joue sur les mots et indique dans ses documents « aucun licenciement n’est actuellement prévu »?

Orange est-elle en train de se concentrer sur des métiers de service et de laisser son champs de compétences de cœur de métier à des sociétés externes?

Quant aux économies générées, de l’ordre de 10 à 20 % par rapport aux coûts de base actuels, il s’agit du court terme et rien ne garantis de l’efficacité escomptée sur du long ou moyen terme ?

 

Le dossier sur la politique égalité professionnelle du groupe en Europe a porté sur notre capacité à manager la diversité identifiée comme un facteur de performance important du groupe. Pour cet objectif ambitieux, il est ressorti des débats que, la réalité dans les pays ne reflétait pas toujours l’optimisme des chiffres et du programme. La CFE-CGC/UNSA a déjà rappelé la position ambigüe de notre groupe partie prenante dans la construction d’un label qu’elle s’auto décerne (Gender Equality European Standard). Sommes-nous bien crédibles ?

 

Le dossier détaillé sur les évolutions réglementaires européennes permet de mieux situer le groupe dans le cyclone de la régulation. Le Conseil de l’Europe a un problème de délai pour faire une réforme de télécommunication d’ampleur (un an de vie) et il tentera de produire un règlement dans l’urgence concernant 6 points : le concept de passeport (une entreprise déclarée dans un pays membre ouvrirait droit dans tous les autres), la création d’une norme d’un service paneuropéen permettant l’accès à tous types de réseaux, la protection du consommateur, la net neutralité, le roaming, l’accès au spectre.

La réglementation à outrance du secteur des télécommunications génère d’importants coûts avec une répercussion sur notre chiffre d’affaire.

 

Le dossier du baromètre social international est un outil à la main de la direction qui mesure l’évolution de la qualité de la vie au travail des salariés, c’est un élément parmi d’autres du dialogue social indique la direction. Nous ne nous retrouvons pas dans ces résultats. A ce titre les élus ont demandé de relancer le questionnaire stress européen élaboré par le CGE, demande acceptée par le président.

 

Les documents non confidentiels présentés au Comité Groupe Européen sont en ligne sur le site du CGE. Vous pouvez contacter vos élus pour plus de précisions sur les sujets traités lors du dernier CGE (la CFE-CGC/UNSA était représentée par Sylvie Net et Jean-Michel Camin).

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