La CFE-CGC/UNSA dénonce une opération de destabilisation - Marianne2

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A quelques jours du deuxième tour de l'élection du Conseil d'Administration de France Telecom, Sébastien Crozier, le numéro du syndicat CFE-CGC/Unsa de France Telecom a subi plusieurs attaques allant jusqu'à la menace de mort, au travers de ce qui lui apparait comme une opération de destabilisation. De qui ? Pourquoi ? Enquête.

... Sébastien Crozier, le patron du syndicat CFE-CGC, allié à l'UNSA, très en pointe sur le dossier des suicides et initiateur avec Sud, de l’Observatoire du Stress, vient de porter plainte. Il dénonce une opération de destabilisation dont il serait la cible...

Bakchich comme dans un jeu de quilles
Tout commence, selon Sébastien Crozier, le 21 octobre, veille du premier tour de l’élection du Conseil d'Administration de l'entreprise, par un méchant papier publié dans Bakchich, signé par un certain « Jacques Roquet Feller». Un article que Sébastien Crozier juge à charge, avec quelques arguments.

... Quoiqu'il en soit, l'article contre Crozier n'a eu que de piètres résultats, du moins sur un plan électoral, puisque la CFE-CGC/Unsa est l'organisation syndicale qui a le plus progressé (voir encadré). Tant est si bien que le 2° tour s'annonce fort serré dans le collège des cadres, où la CGC-CFE/Unsa est presque en position de « piquer » son siège à la CFDT au deuxième tour, prévu le 10 novembre prochain. Certes, Stéphane Richard restera le patron. Mais la présence syndicale dans le CA est un vrai enjeu : de l'argent 60 000 euros de jeton de présence annuel) et de la notoriété, la possibilité de mobiliser les médias (ce qu'ont bien su faire SUd et la CGC lors des derniers évènements sur les suicides).

Menaces de mort sur le site Boursorama
En revanche, le papier de Bakchich a eu des suites plus scabreuses. Repris sur le forum du site Boursorama, l'article génère un commentaire de menace de mort le 23 octobre. Sébastien Crozier porte alors plainte au pénal. Mais il n'est pas au bout de ses peines. Voici que son blog personnel est attaqué par des hackers. Selon Nicolas Kersschenbaum, consultant sécurité chez XMCO Partners, appelé à la rescousse par Crozier, ce type d'attaque est assez classique mais peut faire des ravages. Bref, deuxième plainte au pénal de Sébastien Crozier.

... Lequel est passablement sur les nerfs. Mais il espère que, le  scrutin passé, les choses vont se calmer. Eh bien non. Mardi 3 novembre, début d'après-midi : Sébastien Crozier est appelé par une personne se revendiquant de l'agence Capa et souhaitant l'interviewer pour France 3. A 16h30, ce sont sept personnes (en comptant les techniciens) qui s'installent pour interviewer le responsable syndical avec des questions pour le moins frontales : «ne vous sentez-vous pas responsable de la dégradation de l'image du Groupe? Du prix de l'action qui baisse ?», demandent les journalistes avant de s'apitoyer sur Didier Lombard «très stressé : il a pris 40 kg et ne peut plus aller faire son fitness !»...

Choqué, Crozier leur demande de partir, ce que les journalistes font, non sans s'être plaint à un agent de sécurité d'avoir été «censurés». Crozier écrit à Capa pour vérifier l'identité de l'équipe. Surprise : Capa dément. Son patron, Hervé Chabalier écrit : « Je suis absolument désolé pour la mésaventure dont vous avez été victime. Il s'agit sans doute d'un canular que j'apprécie peu et nous avons été victime d'une usurpation d'identité dont j'essaie de connaître l'origine.» Du coup, Crozier porte plainte, encore contre X, la troisième en une semaine, enregistrée hier soir...


Trois plaintes contre un plan de destabilisation ?
Sébastien Crozier, vivement impressionné par cette cascade de coups tordus. On peut comprendre son émoi, surtout dans une entreprise où trois membres du personnel se sont faits prendre avec des armes dans les locaux ces derniers temps. Crozier a tendance à penser que ces méfaits relèvent d'une tentative de destabilisation...

Extrait : Marianne2  - Philippe Cohen et Sylvain Lapoix - Marianne
 Vendredi 6 Novembre 2009

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