On ne prête qu'aux riches !

Le PERCo (Plan Épargne Retraite Collectif) est devenu pour les salariés de nombreuses sociétés du groupe un produit financier familier. Il s’agit d’un système d’épargne complémentaire qui, bien sur, ne saurait se substituer au système de retraite par répartition auquel la CFE-CGC/UNSA reste fondamentalement attachée.

 

La Direction utilise l’abondement des sommes versées dans le PERCo (600 € en 2008 et 2009) comme un des éléments de la rétribution. Le montant de cet abondement est décidé unilatéralement par la Direction, renforçant ainsi le caractère variable des revenus des salariés, de plus en plus liés aux résultats financiers de l’entreprise. Le jour où les résultats seront mauvais, le montant de l’abondement diminuera au profit des actionnaires.

Quelques chiffres

Au 31 décembre 2008, le PERCo FT représente 193 millions d’euros d’épargne pour 62 500 comptes ouverts, soit une moyenne de 3100 euros par salarié.

33% des montants sont investis en Actions, 65% en Obligations ou Monétaire, et 3% sur le fonds « Insertion emploi ». 53% des salariés ont choisi uniquement la gestion libre, 28% la gestion pilotée, 19% les deux. 73% des avoirs du Perco sont détenus par les salariés de plus de 50 ans, alors que ceux-ci ne représentent que 64% des souscripteurs.

19% de baisse de la valeur du PERCo

La valeur des fonds du PERCo a baisse de 19% en 2008. Évidemment en fonction du choix des placements, actions ou obligations l’évolution n’est pas la même. Les placements en actions ont baissé de 50%. Les fonds en obligations ont progressé de plus de 4%.

Les salariés ont la possibilité de choisir la gestion libre - ils décident des placements qu’ils choisissent -, ou la gestion « pilotée » par la banque. Dans ce cas, en fonction de l’âge, les placements changent de nature : plus on est proche de la retraite plus la part d’obligation est importante (l’idée étant de protéger les épargnants d’un coup de bourse au moment de leur départ à la retraite). En conclusion, les plus jeunes sont pénalisés mais grâce à leur « sacrifice » les plus âgés ont sauvegardé leurs avoirs.

Un PERCo réservé aux plus riches

La nouvelle Loi du 3 décembre a modifié ou créé un certain nombre de dispositifs. Deux concernent particulièrement les salariés du groupe dans le cadre du PERCo.

Le déblocage désormais possible de la participation, bien que soumis à des charges sociales et à l’impôt sur le revenu, est utilisé par les salariés les plus fragiles qui ont du mal à boucler les fin de mois. Ceux-ci sont incapables d’épargner et de mettre 600 € sur leur PERCo pour bénéficier de l’abondement.

Mais désormais les entreprises peuvent effectuer un versement initial sur le PERCo (abondement) même en l’absence de versement du salarié. Croyez-vous que pour autant la Direction aurait utilisé cette mesure favorable aux plus bas salaires ? Que nenni !

Aujourd’hui avec 50 000 salariés épargnant, le coût de l’abondement est de 30 millions. Si la Direction avait versé 600 euros à chaque salarié cela lui aurait coûté 70 millions, et voilà pourquoi…

La CFE-CGC/UNSA réclame un PERCo pour tous

La CFE-CGC/UNSA souhaite que tous les salariés du groupe puissent bénéficier du PERCo et réclame en ce sens des négociations permettant de redéfinir les conditions du montant versé au titre l’abondement dans le PERCo pour que celui-ci profite à tous, y compris aux salariés de nombreuses filiales qui sont actuellement exclus de ce dispositif.

La CFE-CGC/UNSA demande que tous les systèmes de rétribution variable soient mis à plat et exige une nouvelle fois de la Direction la remise à chaque salarié d’un bilan annuel de ses rétributions.

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