Emploi : la déloyauté de la Direction !

Rédigé par Régis Garreau.
GPEC 2008-2011 


Rappel : La négociation de la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) est inscrite dans la loi de programmation pour la cohésion sociale du 18 janvier 2005 dite loi Borloo (loi n°2005-32) qui a pour objectif d'éviter toute gestion « à chaud » et brutale des restructurations dans les entreprises.

Devant le refus de la Direction de s’engager sur la situation de l’emploi après 2008, compte tenu des articles de presse, faisant état de 12 à 15 000 suppressions d’emploi supplémentaires, les Organisations Syndicales, la CFE-CGC en tête, ont toutes les raisons d’être inquiètes.

Après l’échec de la négociation GPEC en 2006, où seule la CFTC ayant signé l’accord particulièrement désavantageux, la Direction avait appliqué la « Décision 46 » de façon unilatérale, les négociations tant attendues pour la GPEC à France Télécom ont été ouvertes le 7 février 2008. Il aura fallu 4 journées de travail dans un climat délétère, pour aboutir seulement à l’établissement d’un protocole qui définit les modalités de la négociation.  

Que contient-il ?

Le champ d’application retenu après moult débats est le périmètre du Groupe dont France Télécom SA détient au moins 50% du capital, et à l’exception de Sillicomp qui avait déjà engagé une négociation d’un accord GPEC.

Pour la CFE-CGC, il est illusoire de vouloir mettre en place le même accord à France Télécom que dans les filiales. La population, les métiers, les perspectives d’activité sont autant de critères qui nécessitent l’adaptation des mesures envisagées. Ni la Direction, ni les autres Organisations Syndicales n’ont voulu entendre la voix de la raison. Les salariés des filiales en seront encore les victimes.

Dans le chapitre relatif à la méthodologie  l’entreprise s’est engagée à fournir des informations sur toute une série de  bilans (Décision 46 du 12 juin 2006, évolution des métiers, sous-traitance, délocalisations…) ainsi que des données prospectives sur la stratégie et son impact sur l’emploi, notamment dans les bassins d’emploi.

Hélas ces données prévisionnelles manquent au dossier. Le texte prévoit que leur fourniture sera assurée dans « les meilleurs délais ».

La CFE-CGC ne peut que s’interroger sur la bonne foi de l’entreprise. Si vraiment, et c’est la raison pour laquelle elle ne peut nous les communiquer,  la direction ne dispose pas de scénarii organisationnels avec leurs impacts sur l’emploi, cela signifierait le pilotage à vue par des marins d’eau douce du grand vaisseau France Télécom. Barre à droite ou à gauche toute, selon comment tourne le vent, gardons le cap, mais sans instruments ni itinéraire… c’est difficilement croyable !
 

Rappelons donc qu’une négociation GPEC comporte une obligation : celle d’être loyale ! 

  1. Or les thèmes à négocier sont vagues et semblent étrangement oublier qu’un plan de réduction massif des effectifs est en cours. Quant à l’après 2008, il se résume à : « il n’y aura pas de plan social en … 2008 » ! 
  2. et les déclarations de la Direction à l’extérieur de l’entreprise laissent entendre le contraire. Après NEXT, l’évolution de l’entreprise vers « une nouvelle expérience de l’audiovisuel » sera associée à des licenciements dès cette année !

Au nom de tous les personnels cadres et non cadres, la CFE-CGC exige que l’accord soit : 

  1. Loyal avec une vraie gestion prévisionnelle négociée,
  2. Efficace avec des moyens et des dispositifs permettant à chacun de pouvoir donner le meilleur de lui-même et être reconnu,
  3. Juste avec des conditions de mobilité interne ou externe à la hauteur des bénéfices engrangés par l’entreprise,
  4. Adapté avec des possibilités de négociations locales pour tenir compte des réalités terrain,
  5. Suivi pour s’assurer que les accords seront appliqués.

Pour la CFE-CGC un accord GPEC digne de ce nom doit permettre à chacun de trouver une place reconnue dans l’entreprise, et construire une véritable carrière professionnelle.

La nouvelle promesse adoptée par l’entreprise « together we can do more », (ensemble, nous pouvons faire plus) pour soutenir ses messages publicitaires, apparaît dans ce contexte comme une véritable provocation vis-à-vis les milliers de salariés laissés au bord du chemin.

Nos coordonnées

CFE-CGC Orange
10-12 rue Saint Amand
75015 Paris Cedex 15

   
nous contacter
01 46 79 28 74
01 40 45 51 57

Epargne

Formation

Siège : CFE-CGC Orange - 89 Bd de Magenta, 75010 PARIS - SIRET 50803050900030 - 9420Z
Mentions Légales - Protection des données - Accès rédacteur