La Cour des Comptes recommande à l’État de céder ses participations dans le capital d’Orange. Pour la CFE-CGC et l’ADEAS, ce n’est pas forcément pertinent !

La Cour des Comptes vient de rendre son rapport sur l’État actionnaire. Comme le soulignent Le Figaro et Les Echos... c'est un rapport à charge qui plaide pour un total désengagement de l’État !

La CFE-CGC Orange et l’ADEAS (Association pour la Défense de l’Épargne et de l’Actionnariat Salariés) ont une analyse plus nuancée.

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pdfcdp-cfe-cgc-orange_cour_des_comptes_et_desengagement_de_letat_26janvier2017.pdf

Ce que dit le rapport concernant Orange

  • Orange est le 3ème pourvoyeur de dividendes à l’État actionnaire avec 200 millions d’euros par an, derrière EDF et Engie.
Les « sages » de la rue Cambon :
  • soulignent les conflits d’intérêts existants entre le rôle de l’État dans la régulation des télécoms, l’attribution des fréquences et sa position d’actionnaire d’Orange ;
  • avancent que c’est notamment la conservation d’une minorité de blocage de l’État dans le capital d’Orange qui a empêché la fusion avec Bouygues Telecom (ce que dément l’État dans ses réponses, incluses dans le rapport) ;
  • admettent que l’État peut avoir un intérêt réel à conserver un pied dans une entreprise qui assure des missions vitales en termes d’infrastructures numériques importantes pour l’aménagement du territoire, dont la disponibilité doit être assurée en cas de crise ;
  • concluent néanmoins que les inconvénients l’emportent sur les avantages, considérant que la volonté de l’État de favoriser la politique d’investissement dans les infrastructures n’est pas déterminante par rapport à la stratégie propre de l’entreprise dont l’intérêt est de rester leader sur le marché français, et que l’État devrait se délester de ses participations dans Orange.

Préserver les capacités à s'opposer à toute entrée "prédatrice" dans le capital d'Orange reste un enjeu majeur, sur lequel nous interrogerons les candidats à l’élection présidentielle

La CFE-CGC Orange et l’ADEAS rappellent que le caractère vital des infrastructures de télécommunications, mais aussi les nouveaux enjeux de cyber sécurité (Orange Cyberdefense détient des compétences clefs qu’elle s’attache à renforcer), mais aussi son rôle majeur dans le financement, l’installation et la maintenance des câbles sous-marins, également stratégiques à l’échelle nationale et internationale, justifient pleinement le fait que l’État ait les moyens de s’opposer à toute entrée « prédatrice » dans le capital d’Orange.

Nous notons en revanche que la pression moult fois exercée par cet actionnaire sur le niveau des dividendes a plutôt constitué un frein à l’investissement et au désendettement, qui sont en effet impératifs pour assurer le succès de la stratégie d’Orange et sa pérennité.

Quant à L’État régulateur du marché, son feu vert à l'introduction du 4ème opérateur mobile sur le marché français, qui a conduit, en 3 ans, à la destruction de 55 000 emplois dans la filière, dont plus de 11 000 chez les seuls opérateurs de télécommunications, elle ne fait pas honneur à ses compétences pour réduire le chômage, c'est le moins que l'on puisse dire !

La CFE-CGC et l’ADEAS ont prévu d’interroger dans les prochaines semaines tous les candidats à l’élection présidentielle en ce qui concerne leurs positions sur ces questions clefs.

Développer l’actionnariat salarié chez Orange reste quoiqu’il en soit une bonne idée

Rappelons pour finir que la CFE-CGC et l’ADEAS sont pleinement en accord avec le PDG d’Orange, qui le réaffirme régulièrement, sur le fait que le développement de l’actionnariat salarié reste, quoiqu’il arrive, un autre élément clef pour assurer la stabilité de l’entreprise et la garantir contre de potentielles interventions hostiles.

Nous continuerons donc de défendre l’organisation d’offres réservées aux personnels et d’abondements généreux pour permettre aux personnels d’Orange d’atteindre, et même de dépasser, 10% du capital de notre entreprise. Rappelons à cet égard que Bouygues sait particulièrement bien mener ce type de politique : fin 2014, les salariés de Bouygues détenaient 23% du capital et 30% des droits de vote. Le défi reste lancé !

 

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