Droit à la déconnexion : une mesure difficilement applicable - Libé

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Pour la première fois cet été, les cadres bénéficiaient d'un «droit à la déconnexion». Mais un sondage de l'Ifop mené en juillet montre qu'ils sont encore 78% à consulter mails et SMS professionnels pendant leur temps libre. Retour sur les raisons d'un premier bilan mitigé.

Le droit à la déconnexion ? «L’argument marketing le plus inefficace qu’on ait jamais inventé.» Quand on lui pose la question – pendant son temps libre – de l’application de ce droit dans son entreprise, Sébastien Crozier, président du syndicat CGC Orange, ne mâche pas ses mots. Le géant des télécoms faisait pourtant figure de précurseur : c’est même suite au rapport d’un de ses responsables en ressources humaines, Bruno Mettling, que cette disposition avait été incorporée à la loi travail d’août 2016. Dès le mois de septembre, l’entreprise avait mis en place un accord avec ses principaux syndicats, reconnaissant entre autres «un droit intangible à la déconnexion». «On continue de recevoir des mails le soir, on continue d’y répondre parfois très tard. D’un côté, on nous encourage à la déconnexion, mais de l’autre côté, on renforce cette connexion permanente en nous fournissant des téléphones professionnels performants. On a aussi un groupe Facebook avec plus de 10 000 salariés dessus. C’est complètement intégré à la vie des salariés», explique Sébastien Crozier. Un cas loin d’être isolé : d’après une étude menée par l’Ifop en juillet, 78% des cadres consultent encore leurs communications professionnelles durant leur temps personnel.

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La difficulté pour la loi d’appréhender le phénomène est d’autant forte que bien des emplois contiennent, dans leur ADN, cette nécessité de joignabilité permanente. «Je travaille à l’international, explique Sébastien Crozier, ce qui suppose de travailler avec des pays dont les jours ouvrés ne sont pas forcément les mêmes qu’en France… sans compter le décalage horaire ! Si quelqu’un m’appelle le dimanche, je ne peux pas ne pas répondre.»

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Extrait de Libération - Claire Commissaire - 22/08/2017

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