Procès France Télécom : l'entreprise et ses ex-dirigeants condamnés pour « harcèlement moral »

C’est ce matin que le tribunal de grande instance de Paris rendait son verdict dans le cadre du procès France Télécom. Après avoir lu des extraits du jugement pendant environ une heure, la présidente Cécile Louis-Loyant appelait les prévenus à la barre pour leur détailler leurs condamnations.

Les prévenus sont relaxés sur la période postérieure à 2008, mais sur la période 2007-2008, l'entreprise est condamnée à une amende de 75 000 euros. Les trois principaux prévenus, l’ancien P-DG de France Télécom, Didier Lombard, l'ancien directeur général adjoint, Louis-Pierre Wenes, et le directeur exécutif chargé des ressources humaines de l'époque, Olivier Barberot, sont déclarés coupables de « harcèlement moral » et condamnés à un an de prison dont huit mois avec sursis et 15 000 euros d'amende. Les quatre autres dirigeants jugés, Nathalie Boulanger-Depommier, ex-directrice des actions territoriales, Jacques Moulin, ancien directeur territorial de l’Est de la France, Guy-Patrick Cherouvrier, ancien DRH France, et Brigitte Bravin-Dumont, ex-responsable du programme ACT, sont, eux, déclarés coupables de « complicité de harcèlement moral », et condamnés à quatre mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende.

Notons qu’à l'exception du sursis, les juges ont prononcé les peines maximales, suivant en cela les réquisitions du ministère public.

L'avocat de Didier Lombard a d’ores et déjà annoncé qu'il ferait appel de cette condamnation.

Plus d’informations dans Le Point – 20/12/2019 et La Tribune – Simon Carraud – 20/12/2019

Retrouvez également plus de détails sur le compte Twitter de la journaliste de L’Humanité Cécile Rousseau, qui a suivi l’audience de ce matin, comme elle l’avait fait pour l’ensemble du procès.