Croissance, emplois ou dividendes ?

« UN DIVIDENDE ANACHRONIQUE :
En confirmant le versement d’un dividende de 1,20 euro, France Télécom fait passer le rendement élevé avant la croissance. D’autres ont fait, avec succès, le pari du contraire »
Est-ce un dangereux anarchiste qui se permet un tel jugement sur la politique de nos dirigeants ?

Rien de tout cela, c’est l’éditorial paru le 23 mars 2007 dans la très sérieuse revue La Vie Financière...

Poursuivons notre lecture :
« le titre recule de 6 % depuis le 1er janvier, pour un CAC 40 qui ne perd que 1 % : le rendement élevé n’a en rien réduit la décote du titre, ce qui montre les limites d’une politique de rendement dans un secteur où la prime est accordée à la croissance….
Cette décote ne peut plus être attribuée à l’endettement (du groupe)… Aujourd’hui, ce qui inquiète le marché, c’est la panne de croissance du groupe…
La politique de dividende élevé commence, dans le cas de France télécom, à être destructrice de valeur : avec un dividende de 1,20 euros pour 2006 l’opérateur devra débourser un peu plus de 3 milliards d’euro, 45 % de son cash flow. »
Le masque est tombé !
Outre l’effet d’annonce qui permet de faire monter temporairement le cours de la bourse, les 22 000 suppressions d’emplois ont pour but d’améliorer, dans une vision court-termiste, les résultats financiers (une MBO de 6,8 milliards d'euros).

 

Cela a-t-il pour objet de réduire la dette (37 ou 38 milliards d’€ en 2007)? absolument pas ! Il s’agit en fait de permettre la redistribution en « cash » de 3 milliards d’euros à nos principaux actionnaires : les fonds de pension et l’État…

Toute ressemblance avec Airbus, Alcatel ou Thomson n’est malheureusement pas que pure fantaisie… Les médias qui font leurs choux gras de la suppression de 1 400 emplois à Alcatel, de 4 000 chez EADS sont particulièrement silencieux sur France Télécom. Il est vrai que les médias restent les principaux récipiendaires des campagnes publicitaires pharaoniques lancées par le groupe.

Rien donc sur les 9 400 suppressions d’emplois en 2006 ou les 6 000 suppressions annoncées pour 2007 à France Télécom : elles sont pourtant directement liées à la politique de « destruction de la valeur » (dixit La Vie Financière) !

Pour continuer d’alimenter ses actionnaires,France Télécom, incapable d’y arriver avec les seules suppressions d’emplois, doit vendre d'autres « bijoux de famille », comme Pages Jaunes en 2006 (pour être « obligée » en 2007de créer un nouveau service d’annuaire le 118712.fr)

En bref, réduire le chiffre d’affaire et les emplois ! Cherchez l’erreur…

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