Le gâchis des ASC ! 9 et 10 octobre 2007

Déclaration préalable de la CFE-CGC au CCUES France Télécom-Orange des 9 & 10 octobre 2007

« Chers collègues, chers camarades,
C’est avec solennité que la CFE-CGC alerte l'ensemble des élus, l'ensemble des CE et par delà les personnels de notre groupe sur la gestion catastrophique de la part dite mutualisée des Activités Sociales et Culturelles (ASC), contrôlée par le CCUES.
Quoi qu'en disent les juristes inquiets, il s'agit bien de salaire différé : les ASC représentent en moyenne près de 1000 euros par personne et par an, hors restauration. Où va cet argent ?
Notre organisation, la CFE-CGC, signataire du premier accord de gestion, n'a pas signé le second au printemps dernier. Nous sommes les seuls à avoir refusé un compromis qui semble déjà à l'automne largement prendre l'eau.

Rappelons rapidement les trois raisons de cette non-signature:
Deux étaient principielles :
Bien qu’ils s’y soient engagés,
la commission ASC et le CCUES se sont refusés à modifier le système de Quotient Familial qui se concrétise par le fait que 10 000 personnes, loin d'être les plus démunies,  bénéficient de près de 90 % des subventions. Les dernières modifications ont encore réduit la cible des gagnants. Ce n'est plus de la redistribution, ni même de la charité, c'est du Loto, cherchons ensemble l'erreur... 
Beaucoup plus grave : malgré les demandes réitérées depuis plusieurs années de notre syndicat, le "dossier individuel" qui porte le QF est toujours géré par l'entreprise. Nous demandons avec la plus grande détermination que celui-ci soit externalisé de toute urgence. Sans succès jusqu'à présent, et pourtant ...

Nous vivons une période de restructuration sans précédent dans l'histoire de FTSA : 22 000 suppressions d'emplois, 10 000 mobilités géographiques, de multiples pressions sur le personnel. Du stress à tous les étages, des démissions et des mobilités forcées, des mères de plus de trois enfants contraintes à la préretraite...
Et dans ce contexte d'affrontement d'une extrême violence, les syndicats laisseraient benoîtement l'entreprise fouiller dans les situations fiscales des personnels ?

Pire, la direction de l'entreprise se refuse depuis plusieurs années à communiquer la moindre information statistique au nom de l'anonymat fiscal ! Plus étrange encore : lors de la reprise des activités mutualisées, l'entreprise connaissait la situation fiscale de 14 000 salariés. Grâce au zèle militant de la majorité de la commission ASC, il faut dorénavant donner sa situation fiscale pour bénéficier d'un simple carnet de tickets de cinéma. Aujourd'hui, à la suite des demandes de sous-commissions billetterie, la direction qui exerce par ailleurs les pressions les plus violentes sur des milliers de salariés pour les pousser à la démission, dispose dorénavant de la connaissance de la situation fiscale de 55 000 d'entre nous. Camarades, êtes-vous vraiment idiots ou les idiots intelligents d'une certaine cause ? 
 

Troisième raison, plus circonstancielle à notre refus de signer l'accord de gestion : nous avions émis au printemps dernier de grands doutes sur l'arbitrage vacances adulte proposé par la CGT et la CFDT : 27 millions, plus de la moitié des 44 millions d'euros mutualisés.

Dans un marché hyperconcurrentiel et à faibles marges, l'affaire nous paraissait risquée sur un plan consumériste. Nous avions conseillé la sous-traitance rapide de ce dossier difficile ou à défaut l'embauche de vrais professionnels. La CGT et la CFDT ont, à notre énorme surprise, décidé d'internaliser ce très lourd dossier sur le petit périmètre de nos salariés actuels du CCUES. Cinq mois plus tard, il n'a donc été procédé à aucune embauche.
Au résultat déjà acquis, Il n'y aura pas de vacances hiver. Et à notre avis, il n'y aura pas non plus de vacances printemps, ni de vacances été, sauf à croire que l'achat à la dernière minute, aux prix les plus élevés des séjours à des agences de voyage constitue une manière intelligente, redistributive et sociale de gérer l'argent des salariés.
Nous avons apprécié les dernières résolutions proposées par SUD qui prennent acte de certaines des difficultés que nous avons signalés. Nous ne pourrons pas néanmoins les approuver pour les raisons essentielles qui viennent d'être présentées et nous appelons l'ensemble des élus et des CE à la plus grande vigilance ».
Pierre Morville et Sébastien Crozier
Nota Bene
: le CE de SCE n’ayant pas signé l’accord de gestion, ses salariés ne sont pas les victimes des dysfonctionnements du CCUES

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