17 novembre 2008 - Assises de l'Observatoire du Stress...

Communiqué de presse 17 Novembre 2008

Les secondes Assises de l’Observatoire du Stress et des Mobilités Forcées dans le Groupe France Télécom, se sont déroulées le jeudi 6 novembre : au Cinéma « La Clef », rue de la Clef à Paris et le Vendredi 7 novembre, à la Bourse du Travail de St Denis.

Plus de 300 participants inscrits, de nombreux intervenants, sociologues, médecins du Travail, psychologues, Inspecteurs et fonctionnaires du Travail, syndicalistes, et le témoignage de nombreux participants… 40 000 départs en préretraite de 1995 à fin 2005. 22 000 suppressions d’emplois dans les trois dernières années.

Combien demain ?

Cette hémorragie se déroule encore aujourd’hui sans négociations, sans plan d’accompagnement conventionnel, de « gré à gré », le salarié isolé « négociant » avec sa hiérarchie les conditions de son départ ou de sa mobilité contrainte. Invoquant l’absence d’un plan de licenciements, du fait notamment de la présence de 70% de fonctionnaires parmi nos collègues, la direction applique un plan sans précédents de pressions, de menaces, de chantages.

L’objectif avoué ?

Faire partir bon gré, mal gré le maximum d’agents de France Télécom devenus surnuméraires du fait de la déréglementation européenne ou des errements spéculatifs de cette même direction. Tous les moyens sont bons : retirer son travail au fonctionnaire ou au salarié, supprimer autoritairement son poste, le placer dans des « espaces de développements » dont on sait qu’on en sort rarement, lui intimer l’ordre de trouver lui-même un n nouvel emploi dans le groupe (curieux renversement du Droit du Travail qui oblige l’employeur à fournir une activité au salarié), lui proposer au compte-goutte des postes déqualifiés ou lointains, accuser la personne mise en accusation de n’être plus « en adéquation » avec le développement de l’entreprise : trop vieux, pas assez qualifié, surqualifié, pas assez obéissant, trop bien payé, trop émotif, pas assez intégré dans l’équipe, trop de personnalité, pas assez de personnalité..., les motifs sont aussi variés que contradictoires.

Le stress n’est pas la conséquence de cette politique sociale inhumaine, c’en est la méthode.

« Orange stressée » : la première publication de l’Observatoire « Orange stressée », le titre de l’ouvrage publié par l’Observatoire du Stress et des mobilités forcées dans le groupe France Télécom n’est pas un slogan. Sous une forme ironique, il s’agit hélas, plutôt d’un constat amer. Les salariés du groupe dont la marque phare est aujourd’hui connue sous le nom d’Orange, vivent une situation souvent extrêmement difficile du fait de leur travail. Dans de trop nombreux cas, ils sont aujourd’hui dans une situation de souffrance voire même dans une situation de détresse. Comment en est on arrivé à faire ce constat, a priori peu attendu au sein d’un groupe industriel florissant et prestigieux ? Pourquoi la nécessité d’y créer un Observatoire du Stress et des Mobilités Forcées par une initiative et une gestion exclusivement salariale, s’y est-elle imposée ? Est-ce que l’historique des télécommunications, celui des PTT, les épisodes de la privatisation, de la libéralisation des télécommunications et de la concurrence débridée ont joué un rôle déterminant dans les perceptions des salariés ?

Les deux premiers chapitres de ce livre s’efforcent de répondre à ces séries de questions en fournissant un éclairage vécu de l’intérieur, qui privilégie la dimension humaine en explorant tous les enjeux qui ont entouré les transformations du groupe. Ces enjeux suffisent-ils et justifient-ils vraiment de faire de lui aujourd’hui un destructeur d’emplois à grande échelle. Que répondent les salariés de France Télécom, fonctionnaires à près de 70% et salariés de droit privé à 30%, lorsqu’on les interroge sur leurs conditions de travail, leurs perspectives futures, les pressions qu’ils subissent et les craintes pour leur emploi ? Une série d’enquêtes réalisées par l’Observatoire du Stress et des Mobilités Forcées donne une série de réponses alarmantes. Les résultats détaillés sont fournis dans cet ouvrage avec des analyses qui permettent de conforter les hypothèses sur les origines de la souffrance au travail.

Que ce soit d’un point de vue quantitatif, qui a été recueilli par une série de questionnaires ou par une approche qualitative réalisée par des entretiens détaillés et des témoignages individuels, le constat est le même : le stress, la souffrance au travail et le niveau des risques psychosociaux induits par le travail sont plus qu’inquiétants. Dans une démarche rigoureuse, l’exploitation des résultats d’enquête a associé les salariés eux-mêmes aux spécialistes des domaines scientifiques dont relèvent ces questions. La conduite d’entretiens effectués, au sein de l’Ile-de-France par les sociologues d’ACT Consultant a permit d’arriver à une finesse d’analyse qui parvient à illustrer les constats statistiques déjà très préoccupants par des témoignages dont la portée est extrêmement démonstrative.

"Orange stressée" livre une analyse des mécanismes utilisés par la Direction de l’Entreprise pour mettre en situation de risque psychosocial, une proportion inégalée de ses salariés. Cette analyse fournit une objectivation des pratiques du management de l’entreprise dont le caractère inadmissible est mis en pleine lumière. Observer et analyser les phénomènes ? Cela n’était pas suffisant. Les salariés du groupe mis sous pressions ont entrepris de développer des moyens et des outils pour lutter contre ces pratiques. Depuis sa création, l’activité de l’Observatoire du Stress et des Mobilités Forcées a permis de consolider les approches des risques psychosociaux et également de mettre à la disposition de tous ceux qui le souhaitent les outils pratiques qu’il a développés.

Même s’il reste encore beaucoup à faire, c’est sa dernière partie qui justifie pleinement le sous-titre de cet ouvrage "Agir contre le stress chez France Télécom".

L’ouvrage, a été livré le 6 novembre lors de la 1ère journée de nos Assises.

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Patrick Ackermann : 06 76 90 21 18 DS central SUD

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Francis Hamy : 06 07 10 44 49

Sébastien Crozier : 06 86 27 32 72 Président de la CFE-CGC France Télécom Orange

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