La CFE-CGC et l'ensemble des syndicats révoltés par la posture de la Direction

La CFE-CGC constate que malgré les nombreuses réunions relatives au projet C5 de déménagement massif vers les bâtiments de Chatillon et tenues au sein de ces différentes instances (négociations nationales, inter CHSCT, CHSCT(s), CE(s)…), il n’existe pas de  dialogue social réel  et constructif.

 

La CFE-CGC observe l’intransigeance de la Direction face aux recommandations des différentes expertises rendues ou en cours (Technologia, EMS, LASA…) et face aux  propositions régulières des élus et des représentants des personnels.

La CFE-CGC souligne, en particulier, la non-prise en compte par la Direction des préconisations en matière de risques psychosociaux des expertises Technologia (les implantations de postes, les densités d’implantation, les ambiances sonores, les nouvelles méthodes de travail….) ou en matière de transports (améliorations des conditions de circulation, navettes…) ; elle dénonce également  la non-prise en compte des inquiétudes et des demandes des salariés.

 

Dans le cadre de la réunion du 7 septembre dernier, les organisations syndicales ont formulé la déclaration suivante :

« L’ensemble des syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, Sud)  réunis autour de la table pour ce projet de négociation C5 souhaite selon un avis unanime exprimer son étonnement par rapport à la responsabilité de l’entreprise dans le cadre de la mise en œuvre du projet C5 :

  • Des mesures collectives qui n’intègrent pas la question des nouvelles conditions de travail auxquelles les salariés déménagés sur C5 vont être confrontés (nouvelle organisation, rapprochement d’activités, nouvelles méthodes de travail, espace imparti à chacun - m2, acoustique….),

  • Des mesures collectives qui ne prennent pas non plus en compte l’intérêt du collectif : au niveau des transports la question des navettes est exclue de la négociation au niveau de la qualité de vie au travail la question du sens donné au projet est évincée, au niveau d’une indemnisation la question du forfaitaire allouée à chaque salariés n’est pas perçue comme une dynamique au profit du collectif de travail,

  • Des mesures individuelles laissées à l’appréciation des managers (des spécificités diverses : indemnités transports, subventions achats véhicules, aménagement du tps de travail, télétravail, personnes à charge, déménagement, achat bien immobilier….)

Ainsi, nous avions demandé à ce que cette négociation couvre non seulement les mesures d’accompagnement, mais aussi les mesures préconisées dans le cadre des différentes expertises Technologia. La Direction a souhaité limiter cette négociation aux seules mesures d’accompagnement. Et même dans ce contexte, établi par la Direction, la Direction campe sur ses positions, sans tenir compte des propositions des OS. Les OS dénoncent un simulacre de négociation où aucune avancée n’est possible du fait de l’intransigeance de la direction. Le dialogue social  portant sur des mesures d’accompagnement se résument à la définition de quelques moyens individuels  proposés aux personnels et laissés à l’appréciation des managers. »

Compte tenu de la posture de la Direction, dans un contexte où l’exercice des activités de l’innovation sur C5 reste flou, où les recommandations posées dans le cadre des expertises (Technologia, EMS, LASA….) ne sont pas entendues, où les salariés se voient proposer une information tronquée tant en matière de conditions de travail que d’organisation du travail, la CFE-CGC appelle l’entreprise à prendre ses responsabilités pleine et entière face aux risques évidents et graves auxquels sont confrontés tous les salariés concernés par un aménagement sur C5.

 

Evoquons un autre sujet qui nous préoccupe, la réorganisation du domaine User Experience.

Nous attendions pour le CE de juillet, puis d’Août, les détails de la réorganisation User Experience, détails censés compléter le document fourni en mai 2015. Nous sommes aujourd’hui réunis en CE de septembre, et le dossier préalable n’est pas encore présentable.

Comme quoi, la réflexion autour d’une réorganisation n’est pas anodine, et tenir compte des objectifs d’une nouvelle organisation, des personnels, des compétences et des activités, mérite un peu de temps. Sur ce point, et uniquement sur ce point, il semblerait que nous nous rejoignions.

Les principes que vous avanciez en CE de mai connaissent une certaine distorsion  sur le terrain :

  • vous parliez de  co-construction, or vous n’avez pas encore défini l’objectif de la nouvelle organisation : organisation en pôle de compétence ou organisation métier ?

  • vous parliez de co-construction, or les personnels sont incités à se choisir un profil : celui qui répondrait à des objectifs de  la future organisation, ou celui qui n’y répondrait pas et qui inviterait à sortir de l’activité User Experience, autrement dit de se positionner en mobilité quelque peu forcée,

  • vous parliez de co-construction avec les personnels, or vous les laissez dans une incertitude et un brouillard le plus total, augmentant ainsi le taux d’inquiétude et de questionnements sur les sites concernés.

Nous ne souhaitons pas accélérer le calendrier, évidemment, car nous demandons une organisation cadrée et encadrée, ne laissant ni les personnels, ni l’avenir de l’activité sur le bord du chemin, une organisation qui s’imbrique correctement avec les modifications en cours, telles les Terrains de Conquête.

Mais nous demandons, avant le prochain CE, celui d’octobre, non pas une co-construction, mais une ouverture et des premiers échanges avec les IRP. En outre, nous nous permettons de citer la dernière phrase d’un tout récent rapport sur le numérique remis à la Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social : « A l’heure où, trop souvent, le dialogue social dans notre pays, a pu apparaître bloqué sur des postures, éloigné des préoccupations des salariés,  la transition numérique est une  opportunité  à saisir  pour  démontrer  à  des  salariés  disponibles mais parfois inquiets notre capacité à conjuguer adaptation, modernisation mais aussi protection notamment de leurs conditions de travail »  La CFE-CGC enjoint la Direction à s’inspirer de ce rapport écrit par Monsieur Bruno Mettling, pour la mise en œuvre du projet C5, comme dans le cadre des réflexions engagées pour la mise en œuvre de la nouvelle organisation User Experience.

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