Harcèlement à Orange : accusé, Didier Lombard ! Pourquoi lui seulement ? - Le mouvement.info
Rédigé par Stéphanie CRESPIN le . Publié dans Dans les médias.
L’ancien PDG Didier Lombard, du groupe France Télécom rebaptisé Orange, et six autres dirigeants seront jugés pour leur management, sous l’inculpation d’« harcèlement moral ». Avec un mémorandum établi par les juges d’instruction de plus de 640 pages ! « Une première pour une entreprise du CAC 40 », commente Le Monde. L’État, principal actionnaire du 1er groupe français des Télécoms a également sa propre (large) part de responsabilité. Qui juge qui ?…
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Pour expliquer au mieux cette affaire sociale, et pour se retrouver dans ce fourbi ; deux communiqués très récents, commentant le passage devant les juges de Didier Lombard :
Le premier émane de la CFE-CGC Orange : un bon rappel historique de ce qui s’est passé.
Bien que le climat social se soit clairement apaisé avec l’arrivée de Stéphane RICHARD, la pérennisation de ces progrès reste encore fragile. Dans certains services, sur certains sites, nous voyons réapparaître des pratiques que l’on croyait révolues ; elles touchent notamment le personnel d’entretien et d’accueil. Ce personnel sous-traitant, sous-qualifié et précaire subit sur certains sites des pratiques managériales génératrices de RPS.
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Injonctions contradictoires, reproches incessants, humiliations, mutations sont autant de pratiques génératrices de souffrance au travail que la CFE-CGC n’a cessé et ne cessera de dénoncer.
Orange doit honorer ses valeurs d’entreprise digitale et HUMAINE également dans ses relations avec la sous-traitance.
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La CFE-CGC Orange a été à l’initiative avec SUD de la création de l’Observatoire du Stress et des mobilités forcées qui a mis en évidence la crise sociale qui avait lieu à France Télécom sous l’ère de Didier Lombard. Près de 9 ans après l’engagement des poursuites pénales, les magistrats instructeurs en charge du dossier des suicides de France Télécom viennent de rendre en date du 12 juin 2018, une ordonnance de renvoi devant le Tribunal correctionnel dans un document de plus de 600 pages, ordonnance qui n’est plus susceptible d’être remise en cause depuis la décision de la Cour de Cassation rejetant le dernier recours fait par 2 des protagonistes mis en examen, et dont l’AFP se faisait l’écho le 5 juin dernier.
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Le mouvement.info - Pierre Morville -