Centres d'appels, la politique du pire - L'Humanité

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Contrôle permanent des flux, cahiers des charges ultrarestrictifs, dépersonnalisation et flicage des salariés : dans ce secteur en proie à un violent dumping social et aux délocalisations, les conditions de travail sont déplorables. ...

Travail à la chaîne

Résultat : sur les plates-formes d’appels, des ouvriers version high-tech travaillent à la chaîne. Leurs conditions de travail sont délirantes, kafkaïennes. Casques sur les oreilles, ils doivent changer de postes tous les jours – ce que les directions appellent le «free sitting» – pour ne pas lier d’amitié avec leur voisin.

À l’autre bout du fil, des «appels mystères» et des «clients cachés», qui sont autant de sources de pression. Et sur les serveurs, la durée et le nombre d’appels traités sont comptabilisés en temps réel, tandis que les communications sont parfois enregistrées, pour mesurer la performance de chacun. «Le mal-être des employés ne vient pas d’un cumul d’éléments négatifs...

La précarité de règle

«Les évaluations individuelles ne portent que sur la partie formelle, c’est-à-dire la présentation ou encore le “climat de la communication”, sans prendre en compte les compétences des agents», déplore Xavier Hareng. ....

«La pression sur les coûts est terrifiante, nous sommes dans un moins-disant permanent», indique Sébastien Crozier, délégué CFE-CGC/UNSA chez France Télécom. Selon lui, «à la limite, les conditions de travail seraient plus acceptables si les salaires étaient convenables». Mais c’est loin d’être le cas. «Il n’y a presque plus de centre d’appels en Île-de-France, car les rémunérations sont trop basses par rapport au coût de la vie, poursuit-il.

Du coup, les centres d’appels s’implantent en région où ils bénéficient en plus du soutien de collectivités locales, comme à Niort, Amiens ou Bordeaux». Et quand cela ne suffit pas, les opérateurs franchissent la Méditerranée pour s’implanter dans les anciennes colonies francophones. «Là-bas, les salaires sont environ 30% plus bas que les salaires français indexés sur le smic», détaille Sébastien Crozier.

En pointe de ce dumping social, SFR et France Télécom. «Ils profitent du fait que l’État attribue les fréquences hertziennes sans demander aucune contrepartie en termes d’emploi», conclut Sébastien Crozier.

Extrait : L'Humanité - Mehdi Fikri - 2 juillet 2010

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