Négociation annuelle obligatoire sur les salaries : les personnels au pain sec ?

Le 28 février s'est tenue la 1ere réunion de vraie négociation, les précédentes étaient des réunions bilan de l'accord 2011.

Le contexte est marqué par:

  1. la suppression du versement de l'intéressement exceptionnel en 2012 (550 euros versés en 2011)
  2. la baisse importante de la participation (-35%) versée en 2012, qui se traduit par une baisse moyenne de 1000 euros bruts par personne
  3. le renforcement du contexte inflationniste (+2,5% en 2011) et les nombreuses annonces d'augmentation de prix pour 2012

Les 1eres propositions de la Direction:

  • augmentations collectives: +1,2% => 0,8% au 1er janvier et 0,4 au 1 octobre
  • bande A à D: 0 ,2 % au 1er janvier - 0,4 % au 1 octobre avec une mesure talon min de 264 euros
  • augmentation cadres salariés droit privé garantie : 250 euros avec des mesures individuelles à hauteur de 0,7%.
  • augmentation du CFT 250 euros au 1er octobre (le point d'indice étant toujours gelé).
  • refus catégorique d'ouvrir une négo sur la mutuelle/prévoyance des fonctionnaires (pas de budget).
  • accord pour ouvrir "un chantier de négociation" sur le jour de carence des fonctionnaires en cas d'arrêt maladie: cette proposition est particulièrement choquante car cela reviendrait à négocier la mise en œuvre d'une disposition qui légalement ne s'impose pas à France Télécom, et créerait une distorsion de traitement entre fonctionnaires et salariés (pour lesquels l'entreprise prend en charge le paiement du salaire pour 3 jours de carence)


Que pouvons-nous en penser à ce stade?

Ill s'agit d'une base de départ qui est notablement inférieure au démarrage de la négociation de l'an dernier.

Pour mémoire, en 2011 la 1ere proposition de l'entreprise se situait à 1,5% pour atterrir à 2,5%

Nous avons rappelé que la NAO 2012 devait se faire "à la lumière" des résultats de 2011 mais l'entreprise choisit de jouer la modération salariale dans un contexte de progression de l'inflation ce qui se traduirait par une baisse du pouvoir d'achat pour les personnels

Reste à évaluer la volonté de la Direction et son intérêt de signer un accord salarial dans un contexte caractérisé par un climat social convalescent et la confiance qui n'est pas revenue au bon niveau.

Le produit de cette négociation sera déterminant pour comprendre la valeur réelle du « contrat social ».

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