Déplacements professionnels : France Télécom détruit la vie personnelle de ses salariés...

Communiqué de presse du 10 septembre 2009 Déplacements professionnels :
France Télécom détruit la vie personnelle de ses salariés pour faire des économies.
La CFE-CGC/UNSA attaque l’entreprise en justice.

Depuis plusieurs années, la « politique voyage » appliquée dans le Groupe France Télécom méprise les règles du Code du Travail en matière d’amplitude horaire des journées de travail et de compensation des temps de déplacements professionnels.

Les nouvelles règles mises en place en mai et juillet 2009 font désormais fi de la vie personnelle et familiale des salariés, en leur imposant des temps de déplacement plus longs, et davantage de nuitées hors de chez eux.

Alors que les conditions de travail au sein de France Télécom sont de plus en plus dégradées, avec les conséquences dramatiques que l’on sait, l’entreprise n’hésite pas à faire porter sur les salariés le poids d’une politique de réduction des coûts de plus en plus violente… jusqu’à devenir inhumaine.

Le code du travail est méprisé depuis longtemps

Le Code du travail prévoit explicitement, y compris pour les cadres, 11 heures de repos quotidien et une compensation, financière ou en temps de repos, des temps de déplacement professionnels excédant le temps de trajet entre le domicile et le lieu habituel de travail. Cependant, chez France Télécom, ces temps de déplacements ne sont jamais comptabilisés, en dépit des applications de plus en plus sophistiquées que l’entreprise développe pour contrôler les coûts de déplacements de ses salariés, proclamant, à tort, que les temps de trajet ne sont pas des temps de travail effectifs, et peuvent donc déborder sur la vie personnelle.

Les contraintes supportées par les salariés viennent d’être renforcées

Depuis début 2009, la politique voyage a été rendue plus contraignante dans l’ensemble du Groupe France Télécom : la Direction de l’entreprise exige l’utilisation des compagnies low-cost – dont les horaires sont la plupart du temps inadaptés à des emplois du temps professionnels - ou le voyage en train 2ème classe, allongeant notablement les temps de trajet des collaborateurs et la fatigue associée, et leur imposant régulièrement de dormir hors de chez eux, tout aller-retour dans la même journée devenant matériellement impossible. A titre d’exemple, un trajet Paris / Toulouse dure 1h15 en avion… et 6h au minimum en train.

Les cadres doivent être flexibles… et corvéables à merci

Toujours pour maximiser la réduction des coûts, les collaborateurs de l’entreprise sont tenus d’utiliser des « billets à contraintes », plus économiques, qui ne peuvent être ni annulés, ni modifiés, rendant impossible toute réorganisation d’emploi du temps en cas d’annulation ou de déplacement d’un rendez-vous… qui sont pourtant monnaie courante.

La vie privée des salariés en est sérieusement perturbée. Il est désormais fréquent qu’un salarié soit obligé de « découcher » une ou deux nuits de plus qu’auparavant, au détriment de sa vie familiale. Orange Business Services, la branche Entreprises de France Télécom, est l’une des entités dans laquelle les cadres sont le plus amenés à se déplacer, en France et à l’international, pour rencontrer leurs clients. C’est dans cette entité que les conditions d’application de cette politique sont les plus drastiques, et s’assortissent de la mise en place d’une nouvelle application informatique qui impose aux salariés une saisie lourde et détaillée de l’ensemble des paramètres de leur voyage, à des fins de contrôle budgétaire et potentiellement sécuritaires, mais surtout attentatoires à leur vie privée.

La Direction veut passer en force !

La mise en place de cet outil, tout comme la modification des conditions de travail des salariés, nécessitent la consultation du Comité d’Établissement et du CHSCT (Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail). Mais dans ce domaine aussi, l’entreprise se montre rétive à l’application du Code du Travail, et a refusé ces consultations.

C’est pourquoi les élus CGE-CGC/UNSA, majoritaire au Comité d’Établissement de la Branche Entreprise, ont décidé d’assigner France Télécom devant le Tribunal de Grande Instance en référé, pour le 29 septembre 2009.

La CFE-CGC/UNSA dénonce l’irrationnelle politique de réduction des coûts. En dépit d’une aggravation constatée des conditions de travail qui met sur les salariés une pression de plus en plus insupportable, la Direction de France Télécom ne renonce à aucune des mesures qui rendent chaque jour la vie des salariés plus difficile.

Contacts :

- Sébastien CROZIER, élu de la CFE-CGC/UNSA au CE de la Branche Entreprise et Comité Central d’Entreprise de France Télécom

(06 86 27 32 72) Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

- Pierre MORVILLE, Délégué Syndical Central CFE-CGC/UNSA de France Télécom-Orange

(06 62 22 78 35) Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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