Mesdames et Messieurs les élus, et représentants de la direction.
La satisfaction de nos clients se dégrade sur tous les marchés, et sur tout le territoire d’ORANGE France. En cause des échecs de productions et des rendez-vous manqués en cascade.
Face à cette situation dramatique, ORANGE France a lancé un « crash program », qu’elle appelle pudiquement « Zone Sensible Intervention ». Euphémisme s’il en est, qui cache allégrement la gravité de la situation !
Mais plutôt qu’admettre :
Que le « pas cher coûte cher », et de reconnaître qu’avec cette crise, nous payons des années de non-remplacement des départs dans le domaine de l’intervention,
Plutôt qu’admettre que nous subissons aujourd’hui les conséquences d’un recourt toujours plus important à la sous-traitance. C’est-à-dire que la Direction est responsable du manque de technicien à l’origine de cette crise « capacitaire ».
Plutôt qu’admettre que cette stratégie, du non-remplacement et du recourt massif à la sous-traitance, engendre des pertes de compétences, et qu’elle nous rend dépendant de nos partenaires. Bref qu’il faut en changer, et vite.
Plutôt d’admettre la réalité, de reconnaître ses erreurs, et de changer de stratégie, donc, la Direction est dans le déni et elle cherche des explications externes à ORANGE…
Car pour elle, l’origine de cette crise viendrait de la mauvaise santé de la filière qui n’arrive pas à recruter… Nous comme les autres FAI. Car les métiers où il n’est pas possible de télétravailler attirent moins …
C’est ubuesque et surtout, c’est oublier qu’ORANGE porte une grande part de responsabilité dans la fragilisation de la filière : depuis des années elle tire les prix vers le bas, participe à la précarisation des emplois, et fait porter les risques d’accidents à ses partenaires…
La situation est telle que les élus de la république et les médias sont maintenant alertés et l’exposent sur la place publique.
