4ème licence mobile : ne pas opposer salariés et consommateurs

Pour défendre l’emploi en France, la CFE-CGC/UNSA demande une législation interdisant les délocalisations aux opérateurs exploitant des licences en France. Les bénéfices d’une concurrence exacerbée sont illusoires.

Plusieurs rapports récents démontrent que la présence de 4 opérateurs mobiles ou plus, demandée par la Commission Européenne dans les grands pays d’Europe, n’est pas viable économiquement. Le récent projet de fusion entre T-mobile et Orange en Angleterre illustre parfaitement le phénomène, et l’idéologie de « la main invisible du marché » montre clairement ses limites. Contrairement aux idées reçues, les tarifs de la téléphonie mobile en France se situent tout à fait dans la moyenne européenne.

A cet égard, plusieurs experts indépendants critiquent les méthodes de comparaison tarifaires mises en œuvre par l’OCDE et la Commission européenne, et estiment que celles de l’Ofcom (régulateur des télécommunications au Royaume-Uni), sont plus rigoureuses. Elles placent les tarifs français dans la moyenne des grands pays d’Europe. Il convient également de noter que la baisse des tarifs qui peut accompagner l’arrivée d’un nouvel entrant s’exerce essentiellement dans les zones à forte densité de population. Les zones rurales, plus coûteuses à équiper, ne font jamais partie des priorités de ces nouveaux acteurs, qui cherchent à rentabiliser rapidement leur implantation sur le marché. Le « bénéfice consommateur » d’une guerre des tarifs est donc loin d’être évident, et encore moins partagé par tous.

La Présidence de la République a pris conscience d’une partie des enjeux.

L’Elysée apparaît aujourd’hui peu favorable à une compétition basée sur la seule guerre des prix, et plus sensible à l’aménagement du territoire et aux investissements nouveaux… il est vrai plus cruciaux que jamais pour soutenir l’économie en cette période de crise.

La CFE-CGC/UNSA demande une loi interdisant les délocalisations.

Les fréquences mobiles sont des ressources rares appartenant au patrimoine national. A ce titre, elles doivent bénéficier à l’emploi sur le territoire français. Une législation interdisant aux opérateurs de délocaliser notamment leurs centres d’appels apparaît donc tout à fait cohérente, et bénéfique à l’économie nationale.

En France, cela représente un enjeu de 15 à 20 000 emplois. Rappelons que désormais la plupart des centres d’appels sont sous-traités à l’étranger (et hors d’Europe) sous prétexte de réduction des coûts. Le français, largement parlé à l’extérieur des frontières européennes, est plus spécifiquement exposé. L’Allemagne par exemple, se trouve « naturellement » protégée de telles délocalisations. Légiférer pour établir une protection des emplois en France apparaît donc logique et pertinent.

La CFE-CGC et l’UNSA rappellent que si des obligations de localiser les emplois en France (ou en Europe) s’imposent à tous les détenteurs de licences, il n’y pas de distorsion de concurrence. Il y a en revanche entre 15 et 20 000 emplois à retrouver, dans une période de crise où ils sont particulièrement cruciaux pour notre économie.

Contacts :

- Sébastien CROZIER, élu de la CFE-CGC/UNSA au Comité Central d’Entreprise (06 86 27 32 72) de France Télécom Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

- Pierre MORVILLE, Délégué Syndical Central CFE-CGC/UNSA de France Télécom-Orange (06 62 22 78 35) Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

- William Benavent, Délégué Syndical CFE-CGC Bouygues Télécom

- Pierre Vars, Secrétaire National UNSA

- Vanessa Jereb, Déléguée Syndicale Centrale UNSA SFR (06 26 34 09 92)

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