Le recrutement de Madame Claire Scotton, qui n’a pas respecté les règles définies par la Convention Collective des Télécommunications qui s’applique chez Orange, pose de nombreuses questions qui interrogent les personnels.
La CFE-CGC Orange écrit à la Directrice des Ressources Humaines Groupe.
Deux accords d’entreprise étaient soumis à signature mardi 18 décembre : l’accord sur la Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences (GPEC), et l’accord Intergénérationnel.
La CFE-CGC Orange a émis le plus grand nombre de propositions structurées, dont une partie se retrouve dans le texte final des deux accords, mais ne les signe pas : alors que l’entreprise va faire face à un pic de départs en retraite sans précédent, les promesses d’embauches sont insuffisantes, tout comme l’accompagnement à la montée en compétences proposée aux personnels. La désertion des territoires hors Ile-de-France, qui concentre déjà plus du tiers des emplois pour moins de 20% de la population française, va s’accélérer, au détriment de la proximité clients et des conditions de travail de celles et ceux qui vont rester dans l’entreprise.
Au final, si l’accord intergénérationnel a, in extremis, recueilli suffisamment de signatures pour entrer en vigueur sans celle de la CFE-CGC Orange, l’accord GPEC n’est pas signé.
1 200 salariés, provenant de 9 équipes différentes précédemment réparties sur 8 sites géographiques en Ile-de-France (Bellini, Courbevoie, Javel, Le Galion, Médéric, Neuilly, Vanves, Vélizy) emménagent au sein de l’immeuble Cœur Défense.
Si sur les maquettes ou les photos, tout semble presque trop beau pour être vrai, ces nouveaux locaux sont loin de faire l’unanimité !
En dépit d’objectifs annoncés à coup de beaux slogans (« Un projet humain construit autour d’une dynamique collective »), ce sont des grévistes et des manifestants qui accueilleront les invités attendus entre 10h et 11h.
Le projet de campus Orange sur Montpellier La Pompignane aurait vocation à rassembler l’ensemble des personnels d’Orange actuellement dispersés sur 5 sites. Le parc technologique, historiquement dédié à IBM, doit être entièrement réhabilité pour y accueillir de nouvelles activités tertiaires.
Malheureusement, l’analyse du dossier montre que de nombreux problèmes ont été laissés dans l’ombre, et notamment :
- un rapport d’enquête publique non pris en compte, qui fait notamment état de cruciaux problèmes de transports publics et d’encombrements automobiles déjà problématiques pour accéder au site avant même la densification de son occupation, et d’une pollution des sols ;
- une capacité d’accueil qui met en évidence la perte d’au moins 200 salariés Orange sur Montpellier d’ici à 2021.
La CFE-CGC Orange demande une étude plus approfondie du projet, des assurances quant à la desserte en transports publics, et la redynamisation du bassin d’emploi local, par la ré-internalisation d’activités et la déconcentration des divisions nationales d’Orange.
Le courrier joint détaille nos analyses et nos demandes.
Les propositions de la CFE-CGC Orange sur la redynamisation des bassins d’emplois en région sont également disponibles sur notre site web.