Relocaliser : une nécessité à appliquer tout de suite par les opérateurs de télécommunications.

L'expansion internationale des opérateurs de télécommunications s'accompagne d'une délocalisation régulière des emplois : il s'agit d'améliorer la rentabilité financière par la réduction des coûts. La Tunisie, l'Ile Maurice, ou la Jordanie accueillent ainsi de plus en plus de téléopérateurs, mais aussi de chercheurs, qui travaillent pour le compte des opérateurs français.

Lors des états généraux de l'industrie, le Ministre Christian Estrosi vient de proposer une prime pour les entreprises qui relocaliseront des activités de recherche ou de production. Une opportunité pour retrouver rapidement les 15 à 20 000 emplois d'assistance clients actuellement délocalisés par l'ensemble des opérateurs de téléphonie ?

Assortir les licences de télécommunications de l'obligation de localiser les emplois en France

La CFE-CGC/UNSA rappelle qu'elle milite depuis plusieurs mois pour une interdiction des délocalisations à toutes les entreprises exploitant des ressources appartenant au patrimoine national. Les licences de téléphoniques mobiles, qui utilisent des fréquences hertziennes nationales, pourraient par exemple être assorties d'une obligation de localiser les emplois en France. Si elle s'applique à tous les opérateurs, une telle mesure ne créerait aucune distorsion de concurrence, et permettrait de retrouver 15 à 20 000 emplois sur le territoire national.

La CFE-CGC/UNSA milite pour que ces emplois soient relocalisés, et que les salariés qui les occupent soient formés, accompagnés et revalorisés. Leur mission et les moyens qu'on leur donne pour l'accomplir sont symboliques de la qualité du lien qu'un opérateur de télécommunications souhaite maintenir avec ses clients.

Les chercheurs sont également touchés

Les centres de recherche sont aussi victimes des délocalisations. En 2008, Lannion, l'un des fleurons de la recherche en télécommunications française, a perdu des emplois tandis que dans le même temps France Télécom ouvrait un Orange Labs à Aman en Jordanie.

Alors que le gouvernement insiste chaque jour davantage sur la nécessité de retrouver des emplois en France et de défendre « la valeur humaine dans les entreprises », il apparaît plus qu'urgent que la Direction de France Télécom entende les injonctions de son actionnaire principal, et accepte enfin de remanier en profondeur son projet industriel.

L'exemplarité voulue par le gouvernement est très loin de s'appliquer chez France Télécom

Rappelons que la CFE-CGC/UNSA s'est vue contrainte de quitter la table des négociations sur le stress, l'entreprise n'abordant toujours pas les questions de fond (stratégie industrielle, projet collectif sur la fibre optique, arrêt des délocalisations), et poursuivant à la fois ses restructurations contraignantes pour les salariés et ses pratiques déloyales à l'égard des organisations syndicales.

La CFE-CGC/UNSA a écrit ce jour à Madame Lagarde et à Monsieur Estrosi pour exiger que toutes les entreprises nationales maintiennent l'emploi en France, et les engager à suivre de très près la manière dont les directives gouvernementales sont appliquées chez l'opérateur dont l'Etat reste l'actionnaire majoritaire. Il est très loin de se montrer « exemplaire », comme le souhaite Madame Lagarde, l'actualité tragique nous le rappelle chaque jour.

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