Immobilier : Violence sociale à tous les étages !

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Au nom de la réduction des coûts, la Direction poursuit une politique immobilière aux effets désastreux.
Si, hors activités d’exploitation, l’immobilier est la deuxième source de coûts dans une entreprise, pour autant, il ne représente en moyenne que 8% de la masse salariale. Une réduction de 30% (ce qui gigantesque !) des frais immobiliers représentant un gain, certes, … mais qui est détruit dès lors que la perte de productivité est supérieure à 2,5%.C’est pourtant ce que la Direction organise année après année, alors que les résultats de l’expertise réalisée par le cabinet SECAFI en 2022 sont accablants. Les salariés sont confrontés à une explosion des temps de transport et à un inconfort croissant des postes de travail, les amenant à demander une augmentation légitime du télétravail ce que la Direction leur refuse…

L’immobilier au service de l’efficacité collective

La Direction vient de présenter le nouveau PSDI. Prétendant structurer un ensemble disparate de sites immobiliers, elle annonce cette année une phase de rationalisation des « coûts superflus », ceci au nom de la faible fréquentation des locaux tertiaires, qui représentent 36 % du parc immobilier de l’entreprise, et sont particulièrement visés par ce plan d’économies. La Direction annonce clairement la couleur :« faisons des économies sur les m2 et optimisons les charges d’exploitation par salarié ».

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PSDI : Réduction extrême des espaces de travail

Avec le nouveau Plan de Schéma Directeur Immobilier 2023 (PSDI), une nouvelle dégradation des conditions de travail s’annonce. Une densification des espaces de travail réduisant les surfaces tertiaires de 23 % est prévue à horizon 2025. Déjà réduites de 16 % ces 10 dernières années, la Direction bascule dans une logique folle de densification avec un taux de partage des positions de travail à 0,6 sans se donner, en outre, les budgets adéquats pour atteindre ses ambitions en matière de RSE.

Dans toute entreprise, l’immobilier se devrait d’être au service de l’efficacité collective. Google France a ainsi fait le choix du centre-ville partout où il s’installe pour être proche des moyens de transports publics et offrir des services utiles à ses personnels sur les lieux de travail.

Et alors que nombreuses entreprises du CAC 40 cherchent activement à organiser le retour de leurs salariés dans les bureaux, la Direction d'Orange impose une réduction massive de leur surface… mais impose à ses personnels d’être sur site au moins 3 jours par semaine !

Myway : la surveillance généralisée !

Outil interne de gestion RH permettant de visualiser toutes les informations de présence, d'absence et de télétravail pour son équipe de rattachement et son équipe projet, MyWay, que la DRH souhaite déployer pour « optimiser l’utilisation des sites » (gérer les réservations de stationnement et d'espace de travail, voire gérer les commandes de repas au restaurant d'entreprise), est en réalité un instrument de surveillance des employés capable de vérifier les heures de présence.

Remettre les bureaux sur des nœuds de transports

La Direction annonce une réduction du bilan carbone des nouveaux sites tertiaires. Mensonge ! Car s’il est vrai que les nouveaux sites sont plus petits et mieux isolés, et donc moins consommateurs d’énergie, ce n’est plus le cas dès lors que l’on s’intéresse à leur écosystème global (le fameux scope 3 dont la publication dans les rapports annuels n’est pas obligatoire). L’explosion des temps de transports et le télétravail qu’il induit sont plus émetteurs de CO2 que les réductions obtenues par la modernisation du parc immobilier.

Les salariés sont les premières victimes de l’augmentation des temps de transport qui réduit Leur temps de travail efficace et la qualité de leur vie personnelle.

Les sites tertiaires doivent se trouver en proximité du lieu d’habitation des collaborateurs et à défaut, sur des nœuds de transports en commun pour éviter le recours massif à la voiture : en clair, La Défense, plus que Chatillon (Orange Gardens) ou Marseille Nédelec plus que Saint-Mauront.

Aménager les sites pour qu’il y fasse bon vivre

La novlangue orwellienne s’impose à tous les niveaux. La DRH parle de l’aménagement d’espaces dynamiques pour expliquer que les salariés ne disposent plus de bureaux fixes mais d’espaces de passage où ils peuvent poser leur PC portable. Les conséquences négatives sur la productivité sont multiples :

  • Destruction des collectifs de travail où plus personne ne sait qui est qui. L’accueil des nouveaux arrivants est à ce titre éclairant.
  • Impossibilité d’organiser des réunions physiques, ô combien plus productives, faute de place.
  • Réduction des échanges informels puisque les personnels fuient les sites tertiaires
  • Nuisances sonores entraînant une augmentation des RPS (comme le précise les rapports Secafi et Technologia)
  • Un télétravail (pas toujours possible) qui se généralise, amplifié par les contraintes d’accès aux sites et à la détérioration des conditions de travail.

ASC Restauration et immobilier

Si un certain nombre de projets offrent un accès à une restauration collective, comment expliquer que certains CSE délèguent le budget restauration à la Direction qui s’en sert pour financer des travaux de cuisine, en échange d’une réduction de loyers qu’elle ne restitue pas aux ASC ?

L’Humain d’abord !

Malgré des demandes répétées, la Direction se refuse à accompagner les personnels dans un éventuel déménagement personnel soit au travers de primes, d’aide pour accéder à la propriété ou même de soutien via les collectivités pour accéder à un parc locatif de qualité en proximité des sites… et si la Direction sait discuter avec les collectivités locales pour optimiser ses coûts immobiliers, les personnels sont sa dernière préoccupation lors d’un déménagement.

La valorisation du travail de chacun doit être la priorité d’une entreprise. Cela passe par la volonté de donner à tous les moyens de travailler efficacement. Le poste de travail en est une clef et cela commence par le « bureau » mis à disposition. Les interactions physiques collectives sont beaucoup plus performantes que des échanges bilatéraux ou via Teams.

Mais il s’agit là de dimension humaine, un paramètre complexe à modéliser dans un tableur Excel…

psdi 

LA CFE-CGC ORANGE REVENDIQUE

  • L’optimisation des lieux de travail: évaluer attentivement l'emplacement des bureaux en priorisant les campus proches des résidences des employés pour réduire les temps de trajet.
  • La création de Collectifs de Travail Performants : réorganiser les espaces de travail de manière à encourager la collaboration et créer des environnements propices à la formation de collectifs de travail performants.
  • Des implantations alignées sur les Projets d’Avenir d’Orange : choisir les emplacements des sites en fonction des projets stratégiques à venir d'Orange, contribuant à renforcer notre attractivité et à aligner nos ressources sur nos ambitions.

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Responsabilité Sociale et Environnementale

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