UES OBS - Résultat S1 2025 : OBS SA et ENOVACOM en difficulté, dynamique soutenue chez OCD France
Rédigé par Vos représentants CFE-CGC UES OBS le . Publié dans OBS SA (UES OBS).
OBS SA et ENOVACOM en difficulté, dynamique soutenue chez OCD France.
Retrouvez notre communication : Résultats S1 2025
Résumer les résultats du 1er semestre sur l’UES OBS en une phrase est simple : Tout va mal, sauf chez OCD !
- Une baisse du chiffre d’affaires par rapport au 1er semestre de 2024
- OBS SA (-7,4 % à 522,8 M€)
- ENOVACOM (-19% à 28,5 M€)
- Un recul important des activités services par rapport au 1er semestre 2024
- OBS SA (-7,9 %)
- ENOVACOM (-22 %).
- Sur la même période, le CA d’OCD France est en progression de 21 % (à 325,7 M€ au total), dont +17,1% sur le service. Les indicateurs de marge sont également en avance sur le budget.
À ce stade, la trajectoire fait d’OCD France un contributeur de plus en plus déterminant au sein de l’UES.
Sur ce rythme, l’activité cyberdéfense dépassera bientôt l’ensemble des autres activités du périmètre de l’UES.
Focus par entité
OBS SA
- Rentabilité :
La baisse du chiffre d’affaires n’impacte pas directement la Gross Margin qui reste stable par rapport à 2024, à un niveau faible (64,6 M€), ni l’EBITDAaL également stable mais toujours négatif (-19,4 M€). Cette tenue relative de l’EBITDAaL tient à un moindre recours à la sous-traitance que prévu et à 182 recrutements de moins que le budget initial.
- Chiffre d’affaires :
- Activités en croissance ou en stagnation :
- Océan +3,8 % (activité en cours de cession)
- Contact Center +1,4 %
- Accélération Digitale Entreprise +16,5 % (en grande partie dû aux transferts de clients des plateformes cloud fermées)
- Consulting +0,3 %
- Toutes les autres activités sont en baisse significatives :
- Activité « ESN » -4,3 %
- Cloud -13 % (Flexible Engine baisse fortement moins qu’attendu tandis que Cloud Avenue n’arrive pas à croître)
- OCWS (périmètre historique) -7,8 %
- IoT -4,2 % ;
- Produits & Sport Live Events -4,3 %
- Dynamique externe:
La chute du chiffre d’affaires d’OBS SA est principalement portée par son activité externe (-11,3%), rattrapée légèrement par son activité interne au groupe, toujours dynamique mais sur la base d’un budget sous-estimé.
- Détails de la marge :
- Les activités CMS dégagent ~20 % de Gross Margin (GM) malgré la baisse de CA
- Digital Services et Consulting, en revanche, sont toutes les deux < 10 % de GM, en-deçà du niveau de couverture des SG&A (15,8 %), et donc structurellement déficitaires
- Sur Digital Services, les résultats sont pénalisés par un TACE très faible et par une croissance insuffisante de Cloud Avenue et des Managed Services
- OCWS : marge soutenue en partie par des éléments exceptionnels ; tendance à confirmer au S2
- Contact Center atteint ses objectifs grâce à ses grands comptes (ENEDIS, GROUPAMA, BPCE, SNCF, etc.), une bonne nouvelle qui redynamise la tendance des années précédentes
- Orange Consulting : GM dégradée par des coûts engagés pour une croissance qui n’a pas été au rendez-vous au S1.
-
Enovacom
- CA, Gross Margin (10,3 M€) et EBITDAaL (-1,2 M€) sont en-dessous du budget
- Explications fournies par la Direction : le redressement de NEHS et des corrections d’éléments 2024
- Des activités en décroissance : HDS, télémédecine, imagerie, fin du contrat Cloverleaf
- La direction évoque une amélioration en cours ; au vu des chiffres du semestre, une vigilance renforcée est nécessaire
- C’est la première fois depuis l’histoire d’ENOVACOM Que les résultats sont aussi mauvais
- Nous sommes étonnés par la découverte tardive d’éléments qui étaient anticipables
OCD France
- Bonne nouvelle, tous les indicateurs sont au vertet en avance sur le budget sur les activités services et ERS : Croissance +21 % vs S1 2024, Gross Margin 70,3 M€ et EBITDAaL 18,2 M€
- Effectifs en hausse d’environ 10 %
- Seule ombre au tableau idyllique : les impacts financiers de certains projets critiques sur l’activité de l’entreprise sont reportés « comptablement » d’un semestre à l’autre. C’est un point de vigilance à avoir
Analyse de la CFE-CGC
Au regard des difficultés de 2024, les résultats du S1 2025 d’OBS SA et d’Enovacom confirment des fragilités structurelles qui doivent sonner un signal d’alarme auprès de nos dirigeants :
- Les retours du terrain pointent des dysfonctionnements liés à TOM et MOOREA : perte d’agilité, de pertinence client et de savoir-faire par rapport à il y a 2–3 ans tandis que le marché, lui a progressé
- La succession des réorganisations (trop) ambitieuses, en trop peu de temps a désagrégé des collectifs, complexifié les processus et brouillé les responsabilités
- Les conséquences observées :
- Une sous-performance par rapport au marché
- Des alertes terrain qui ne remontent pas
- Des budgets porteurs d’ambitions inatteignables
- Un écart de perception significatif entre terrain et instances dirigeantes
- Un épuisement croissant des salariés, qui peinent à identifier des solutions et des interlocuteurs pour relancer une dynamique positive au sein d’une organisation de plus en plus cloisonnée.
- Des équipes de production en proie au doute, faute de voir arriver de nouveaux clients ou de nouveaux projets.
Dans un esprit constructif et au service de la performance durable, nous demandons de :
- Clarifier les verticales (périmètres, offres, objectifs) et responsabiliser chacune sur ses résultats
- Simplifier l’organisation DSF et reclarifier les rôles des régions, avec davantage de leviers sur l’activité ESN
- Etablir et stabiliser la stratégie Infrastructure Cloud, avec un cap pérenne et réaliste
- Créer une Direction de la qualité chargée de remettre à plat les processus internes pour fluidifier décisions et exécutions
- Lancer un chantier SI à la hauteur des besoins métiers et des ambitions commerciales
- Mettre en place des mécanismes opérationnels de remontées terrain (boucles courtes, indicateurs suivis, instances dédiées) afin de donner la main à celles et ceux qui savent.
Nos objectifs
- Rétablir les conditions de réussite collective
- Sécuriser l’emploi et la qualité du travail
- Aligner l’organisation sur les réalités du terrain et réconcilier ambition budgétaire et exécution opérationnelle.
Nous demandons l’ouverture rapide d’échanges structurés sur ces points, avec indicateurs partagés, jalons et revues de trajectoire à intervalles réguliers.