Négociation GPEC 2008-2011: l'échec !

La GPEC 2008-2011 n’avait de Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences que le nom.

Tout d’abord parce que l’entreprise en huit mois de négociations (!) a obstinément refusé d’aborder le cœur du sujet : l’évolution de l’effectif dans le groupe France Télécom Orange (UES + filiales), au nom d’une « confiance retrouvée » dans l’avenir du groupe !

Ensuite, parce que cette GPEC est, en réalité, un Plan social d’accompagnement des restructurations en cours et à venir. Ce que curieusement, certains syndicats se sont évertués à nier pendant quelques mois.

Conscientes des immenses attentes des personnels, de leur ras-le-bol et du climat de stress, la CFE-CGC et l’UNSA ont négocié pied à pied pour trouver un accord.

Nos deux organisations ont déposé plus de 80 amendements. Le plus grand nombre d’entre eux rejetés sans débat !

Sur quoi portaient-ils ?
  1. Le premier, apparemment accepté par la direction, porte sur l’obligation de négociations locales, au niveau des établissements principaux, voire secondaires. Comment en effet, négocier depuis Paris l’accompagnement d’une fermeture de site à Limoges ?
  1. Notre seconde demande est d’avoir une base conventionnelle minimale, plancher garanti pour les départs dits « volontaires ». Nous refusons qu’un salarié ou un fonctionnaire, harassé de pressions multiples, quitte l’entreprise après une négociation forcée et à la main de son manager.
  1. La troisième conteste justement le rôle sacro-saint du « manager », tout-puissant sur ses équipes, décidant du salaire, des augmentations, des promotions, des mobilités, des modes de départ, jusqu’à porter son aval à un projet d’essaimage. Au fait, combien y-a-t-il de managers à France Télécom et de quels moyens disposent-ils pour mener une véritable politique RH ?
  1. La quatrième exigence concerne la défense du statut du fonctionnaire : l’entreprise, ex-administration, a décidé d’appliquer toutes les mesures négatives prises par la Fonction publique, applicables aux fonctionnaires de FT. France Télécom-Orange, société privée refuse évidemment d’appliquer les mesures qui pourraient leur être positives (JTT, Loi sur la mobilité de la Fonction publique) ! 
  1. La cinquième revendication concerne les « fins de carrière ». Notre principal employeur, l’État français (qui emploie 70% du personnel, fonctionnaires d’État) et par ailleurs notre principal actionnaire (glouton), demande d’une main la suppression des seniors à France-Télécom (entreprise à moyenne d’âge de 48 ans) et de l’autre exige sous astreintes le maintien à l’emploi des seniors, demain jusqu’à 70 ans.

La direction de France Télécom nommée par le même gouvernement doit choisir, ou des mesures de préretraite (comme à Telefonica), ou des garanties et des aménagements des postes de travail pour les nombreux seniors de l’entreprise.

Enfin, notre dernière et principale demande a porté sur le budget honteusement réduit que l’entreprise entendait consacrer aux mesures d’accompagnement de cet immense plan de restructuration.

Mais silence ! Qu’on ne parle pas d’argent entre nous.

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