Emploi : toujours en berne malgré des résultats financiers 2008 en hausse

« Avec une bonne performance opérationnelle et un cash-flow organique de 8 milliars d’euros, le Groupe réalise en 2008 l’ensemble de ses objectifs ».

C’est ainsi que commence le communiqué de presse adressé aux journalistes à l’occasion de la présentation par France Télécom de ses résultats 2008. Si la CFE-CGC/UNSA se félicite de l’atteinte des résultats opérationnels 2008, obtenus avant tout grâce à l’implication des salariés du Groupe, elle n’en demeure pas moins inquiète vis-à-vis de l’emploi, principale variable d’ajustement depuis plusieurs années.

Les mesures cosmétiques annoncées par l'entreprise à la presse ne nous rassurent pas quant à l’avenir, notamment l’annonce du recrutement de 4500 apprentis qui ne combleront pas les nombreuses destructions d’emplois à venir.

L’annonce faite à la presse économique et financière le 4 mars dernier sur les résultats annuels 2008 est pleine de points d’autosatisfaction :

- progression du chiffre d’affaires de 2,9% à base comparable à 53,5 milliards d’euros- hausse de 7% du nombre de clients avec 182,3 millions de clients au 31/12/2008 dont 121,8 millions de clients mobiles (+11%/2007)

- progression de 2,8% de la marge brute opérationnelle (MBO) en données à base comparable à 19, 4 milliards d’euros- progression du cash-flow organique à 8 milliards d’euros, supérieur aux 7,8 Mds d’euros réalisés en 2007

- baisse du ratio dette nette/MBO à 1,85 avec une diminution de 2,1 milliards d’euros par rapport à 2007.- Un résultat net part du groupe en hausse de 13,6% en termes comparables, à 5,2 milliards d’euros contre 4,6 en 2007.

On arrêtera là le florilège de bons points dont le premier mérite revient aux salariés qui se sont dépensés sans compter, parfois au détriment de leur santé, pour atteindre ces résultats.

 Qualfiiés de généralement bons par les observateurs externes, ces résultats n’ont toutetois pas empêché une diminution du cours de bourse depuis ces annonces. En effet, le cours stagne autour de 17 euros voire passe en dessous alors que ces résultats auraient dû rassurer les investisseurs (sans compter la hausse du dividence à 1,40 euro qui pour satisfaire les actionnaires avides de profit ne se traduit aucunement par une évolution favorable du cours de bourse bien au contraire) .

En revanche, un point est quasiment passé sous silence par les observateurs extérieurs : la baisse régulière des effectifs depuis plusieurs années et avec elle, la destruction d’emplois et les mobilités forcées générées par la mise en œuvre du plan Next.En effet, si l’on s’en tient aux seules trois dernières années connues à ce jour, 2005 à 2007, l’effectif social de FTSA a baissé de 8,40% en deux ans et de 5% de 2007 à 2006. Toutes les données sont issues du bilan social 2007 dont la prochaine version sous quelques mois montrera que les phénomènes décrits ici seront amplifiés en 2008.

La baisse des effectifs porte essentiellement sur les niveaux maîtrise, employés et techniciens. Le nombre de cadres (D-Bis) sur la période progresse très légèrement (1%) alors que celui des cadres supérieurs (> ou + E) augmente de 4% en deux ans. Mais globalement le nombre de cadres diminue de 1%.

Les départs ont donc été grosso modo conformes aux prévisions de l’entreprise déclinées à travers Next (- 22 000 suppressions d’emplois entre 2005 et 2008) à tel point que France Télécom se précipite d’ajouter devant les journalistes qu’elle n’a aucune visibilité sur la période à venir baptisée « Orange 2012 ».

Comment peut-elle alors légitimement dire qu’elle négocie une Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences ?

On comprend mieux son embarras à ne pas vouloir afficher comme la loi l’y oblige ses prévisions en matière d’emplois, d’évolutions de compétences, à la fois au niveau du Groupe et des établissements principaux avec les précisions nécessaires pour que chaque salarié, cadre ou non cadre sache comment va évoluer son bassin d’emploi, en termes d’activités concrètes.

La direction n'apporte pas aux salariés des réponses à leurs interrogations légitimes : aujourd’hui je suis sur un poste de technicien ou de responsable d’équipe, demain ou après-demain, qu’est-ce que je deviens ? que va me proposer l’entreprise pour évoluer ? aurais-je des garanties de retour sur mon ancien poste ou mon ancienne unité ? mon salaire net sera-t-il maintenu ?

La CFE-CGC a annoncé, soutenue par d’autres organisations, que la diminution de l’emploi devrait se situer autour de -12000 emplois dans les trois ans à venir. Ce que la DRH-G a rapidement démenti … se bornant à évoquer qu’elle n’avait pas de plan chiffré de baisse des effectifs.

Où sont donc les engagements de simplicité et de transparence, si promptement mis en avant dans les plaquettes de nos décideurs ?«

Face à l’accélération des départs en retraite des salariés du Groupe en France , l'entreprise annonce qu'elle va anticiper les recrutements dans ses métiers clés tout en poursuivant les programmes de mobilité interne et externe existants. Il est prévu en particulier d’augmenter de 25% de nombre de jeunes en contrat d’apprentissage en France en le portant à 4500 dès 2009 et de leur donner une priorité de recrutement ».

En d’autres termes, cela veut dire pour chacun( e) d’entre nous que les pressions sur la mobilité fonctionnelle et surtout géographique (cf Time to move) vont continuer voire s’amplifier alors même que les dispositifs de mobilités externes ne sont pas tous reconduits.

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