Sébastien Crozier : « France Télécom a été tristement un exemple de risques psychosociaux ».
L'Unsa du Bas-Rhin a organisé, hier matin, une conférence-débat sur les risques psychosociaux que peuvent rencontrer les salariés dans les entreprises. C'est dans ce cadre que Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC/Unsa France Télécom-Orange, s'est rendu à Strasbourg...
...« Une des régions les plus touchées »
Et celle-ci n'est pas des meilleures, puisqu'en cinq ans, « nous avons perdu 1 000 emplois sur les 3 500 qu'il y avait dans la région. Il nous reste 2 500 emplois en Alsace, dont trois quarts dans le Bas-Rhin et un quart dans le Haut-Rhin ».
Sébastien Crozier a également précisé que « l'Alsace est une des régions qui a été le plus touchée, mais elle n'est pas la pire, car Strasbourg a pu sauvegarder [le siège de] la Direction territoriale Est ».
Celle-ci recouvre la Lorraine, l'Alsace, la Franche-Comté et la Bourgogne. « Nous avons tout de même une inquiétude quant au devenir du site de Strasbourg Wodli, nuance le président du syndicat unifié. France Télécom est en train de dévitaliser ce bâtiment technique, car l'entreprise construit un nouveau data center ( centre de données) à Val-de-Reuil, dans la région de Rouen. Nous craignons qu'une partie des emplois soient délocalisés là-bas. »...
.... Et si le « nouveau contrat social », adressé en septembre à l'ensemble des salariés, a mis fin à « la violence sociale » qui régnait au sein de l'entreprise, le syndicat unifié dénonce « l'absence de projet industriel. Ce qu'on attend, c'est un réel investissement dans le plan de déploiement de la fibre (haut débit), pour recréer des emplois et des équipes sur le terrain ».
Extrait L'Alsace - 20 novembre 2010 - Aurélie Feix
