30-31 août - 1er septembre : Déclaration préalable CFE-CGC/UNSA

Déclaration préalable CFE-CGC/UNSA lue au CCUES d' Aout 2011:

" Depuis des lustres, on entend dans les media l’éternelle rengaine de la crise économique, devenue un terme générique, en fait depuis la crise pétrolière de 1973 et l’explosion du chômage qui s’en est suivie.

Cette crise économique en a remis une couche cet été, 2 ans à peine après après la grande crise de 2009, celle là vendue dans les media comme la + grande crise économique depuis 1929.

Donc, une nouvelle fois, mais là les cycles sont de + en + courts, les bourses ont dévissé cet été, et l’action de FT déjà elle même auto dévissante s’est retrouvée à son niveau le + bas depuis l’introduction en bourse de FT, soit aux environs de 13€.

Paradoxalement, le seule élément de stabilité dans toute cette mouvance, dont a par ailleurs vraiment du mal à percevoir qui décide de qui et de quoi, demeure : le montant du dividende de notre action imperturbablement rivé à son niveau d’1,40€, avec en corolaire un pourcentage de rentabilité qui augmente, proportionnellement au cours de l’action lorsque celui-ci baisse.

Pendant que le cours des actions dégringole, le niveau des prix lui augmente, certes de façon moins rapide qu’en début d’année ce qui fait qu’officiellement, la CFE-CGC/UNSA, bien que non signataire de la NAO 2011, vous a demandé la mise en œuvre de la clause de sauvegarde des cette automne.

Tout ceci explique cela et explique entre autres le fait que les salariés n’aient pas forcément un moral couleur azur en cette rentrée 2011.

Pour demeurer sur ce registre du moral, même s’il est indéniable que certaines  pratiques managériales se soient améliorées depuis le pic de la crise sociale de l’été 2009, il n’en demeure que certaines pratiques pathogènes demeurent - ici ou là, ou plutôt ici et là - comme par ex. pour un manager de revenir sur une EI validé pour le modifier à la baisse de manière non contradictoire, ou bien dans certains cas pour des salariés ne pas avoir de missions pas clairement indiquées notamment s’agissant du degré de leur autonomie.

Trop de salariés, en particulier des cadres, n’ont pas encore de fiches de postes.

Le contrat social indique que la définition des objectifs doit être un instant de dialogue entre le salarié et le manager – mais trop souvent encore, les objectifs et leurs critères d’évaluation parfois fantaisistes sont imposés par le manager.

Le contrat social appelait à un nouveau style de management et à un dialogue sur les objectifs.

Une partie des managers essaye effectivement d’en faire la mise en œuvre. Mais, nous voyons encore trop souvent des managers pratiquer une forme de management infantilisant, sans rôle de soutien auprès de leurs équipes.

Dans le même ordre d’idées, tout cela s’inscrit dans le cadre d’un passé douloureux mais encore très prégnant dans nos quotidiens, celui de la souffrance au travail, notamment à l’occasion de plaintes déposées en justice aux chefs de harcèlement moral au travail – comme l’action en cours devant le TGI de Paris par rapport à laquelle la CFE-CGC/UNSA s’est constituée partie civile.

Dans les services la vie n’est en effet pas devenue loin de là un long fleuve tranquille, à preuve le PV dressé par l’IDT de Grenoble cet été au motif de harcèlement moral. L’affaire pourrait malheureusement sembler banale si dans la même équipe, sous l’égide du même manager, un autre cadre n’avait connu un très grave épisode dépressif reconnu depuis en accident de service.

Au-delà de ce seul service, dans le même établissement, les cas de souffrance au travail ont été particulièrement nombreux dont certains qui perdurent, avec en tragique point d’orgue le suicide d’un salarié dont le service venait d’être fermé.

Par rapport à cette situation, on peut tout de même trouver troublant que le manager auteur de harcèlement moral continue de manager avec on imagine le même zèle, on peut également marquer une certaine surprise en constatant que le N+2 nommément cité au niveau judiciaire ait pu bénéficier d’une promotion au niveau extrêmement élevé et symbolique de directeur Orange

Nous ne vous demanderons pas comme Paul Quilès en d’autres temps, à propos de journalistes jugés favorables à l'ancienne majorité, « de faire tomber des têtes, de dire lesquelles et de le faire rapidement »,  néanmoins on peut constater que les rouages de la machine à broyer sont toujours présents, sont parfois promus et on peut être inquiet lorsqu’on a  une situation économique morose ou des résultats qui se dégradent de manière continue semestre après semestre de ce que très vite les mauvaises habitudes reviennent, que les zélateurs de pratiques managériales d’un autre âge n’en reviennent à ces pratiques et que le contrat social ne demeure un beau document vide de sens."

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