CE des 29 et 30 mars 2012 : declaration préalable

Pour indiquer que sur le fond demurent encore bien des difficultés et beaucoup de souffrance et de mal être à France Telecom, la CFE -CGC/UNSA a lu en déclaration préalable le courrier d'un salarié de la DO Centre Est :

"Après le départ en 2010 du "triumvirat" alors à la tête de l'entreprise, les hommes et femmes de France Télécom-Orange, ont repris espoir. Mais très vite le désenchantement a été au rendez vous. Le documentaire diffusé sur FR3 en Janvier 2011, décrit bien cette amertume. La direction a négocié en collaboration avec les partenaires sociaux une dizaine d'accords qui n'ont jamais étés lus par la plupart des managers. Certains préventeurs évoquent les plus grandes difficultés à mettre en œuvre ces accords.
2 ans après l'arrivée messianique de SR, saluée par certains syndicats, il est triste de constater que les méthodes de gestion du personnel n'ont pas changé vraiment quant au fond.
Aujourd'hui les managers ont compris qu'il fallait remettre l'humain au centre pour encore mieux tirer partie de leurs ressources. Oui la direction des "RESSOURCES HUMAINES" existe toujours. Pourtant le rapport Technologia, (dont plus personne ne parle) préconisait de le débaptiser en service du personnel. (ou plutôt au service du personnel).
Le terrorisme managérial de l'ère Lombard s'est mué en quelque chose de plus doux : Les outils utilisés sont des moments de convivialité imposés, où comble de l'hypocrisie on demande aux salariés d'amener leurs casses croutes et couverts en plastique. Et pour détendre les agents stressés ont leurs a installé des baby-foot.
Dans les bâtiments, on repeint, on badigeonne les murs aux couleurs corporate. On transforme les monte charge en ascenseurs insonorisés ;
De nouveau, les réorganisations sont d'actualité, mais la différence c'est que désormais la direction parle de co-construction et d'autonomie ; Des concepts très à la mode.
En constituant des groupes de travail avec des collaborateurs triés sur le volet, elle laisse croire qu'ils participent à la prise de décision de la nouvelle organisation, de fait elle prive ces derniers de toute critique et parvient à obtenir leur adhésion en évitant les "corps intermédiaires".

En résumé, La souffrance au travail à Orange et ailleurs n'a pas disparu ; l'actualité nous le rappelle. Le déni n'est pas retombé. La destruction morale dont ont été victime 2 salariés auvergnats qui ont vu en 2011 leur situation reconnue en accidents de service en constitue une bien triste illustration".