La région Est compte aujourd'hui un peu plus de ...

Point presse – METZ – mardi 20 janvier 2009

La région Est de la France sévèrement touchée par les fermetures de sites et les suppressions d'emplois à France Télécom. La Région Est compte aujourd’hui un peu plus de 8000 salariés. En deux ans elle a perdu près de 900 emplois. Cette direction est installée sur les régions Alsace, Lorraine, Bourgogne et Franche Comté, tout en ayant quelques effectifs sur le Nord et le Pas de Calais, ainsi qu’à Orléans et Amiens. Les suppressions de sites et de postes vont s’accélerer à partir de 2009 : la ligne de conduite 2009 est claire : Supprimer des centaines et centaines d’emplois sur les « plaques » des trois ex Directions Régionales : Alsace, Bourgogne Franche Comté et Lorraine. Parmi les sites pressentis : Saverne, Molsheim, Sélestat pour le Bas-Rhin, Thann, Altkirch, Wittenheim ou Saint-Louis pour l’Alsace sont des « sites étudiés » selon le langage de la Direction ; Bar le Duc, Neufchateau, Vittel, Remiremont, Saint-Dié pour la Lorraine Sud pourraient être touchés entre autres. Verdun, Belleville sur Meuse, Longwy, Briey, Sarrebourg, Saint-Avold seraient touchés en 2009-2010, entre autres pour la Lorraine Nord.

Les mobilités fonctionnelles vers les métiers prioritaires ou les postes dits stratégiques par l’entreprise représentent la majorité des mouvements. Malheureusement, elles s’accompagnent le plus souvent de la fermeture des sites et donc de la mobilité géographique des salariés, ce qui déstabilise et fragilise les personnels. L’entreprise ambitionne de fermer une grande partie de ses sites pour réduire ses charges et regrouper ses personnels : en effet, l’emploi devrait rester concentré sur les seules villes suivantes : Nancy, Metz, Dijon, Strasbourg, Schiltigheim, voire Besançon.

Environ 70% des sites vont disparaître, à moyen terme, c’est la conséquence de la mise en œuvre du plan Next (Nouvelle Expérience des Télécommunications) dans l’entreprise démarré en 2006. Avec ce plan, l’entreprise a programmé la suppression de 22 000 postes partout en France sur la période 2006 /2008 (sans plan de sauvegarde de l’emploi !) et plus de 10 000 changements de métiers au sein du Groupe. En 2009 la deuxième phase de ce plan va continuer la suppression des effectifs. France Télécom a reconnu qu’elle n’était pas en ligne sur ses objectifs de décroissance d’effectifs. Dans certaines entités, la pression se durcit : Il faut faire partir des centaines de salariés et ce par tout moyen : départs en retraite des mères de 3 enfants, départs en retraite , mobilités externes au moyen de Projets Personnels Accompagnés ou départs vers la Fonction Publique, mobilités forcées et départs négociés Pour les cadres en particulier (22% des effectifs), ce sont des centaines d’emplois qui disparaissent, définitivement supprimés ou déplacés sur les États-majors Parisiens. « D’où des pressions extrêmement fortes sur les cadres, objectivés pour qu’ils poussent leurs salariés à quitter l’entreprise quel que soit la « solution » utilisée : pressions, départs en retraite, projets personnels, ainsi que dans la fonction publique … qui comme chacun sait recrute massivement !! »…

La DRH-G avec ses relais dans les unités opérationnelles met en œuvre la politique, que nous dénonçons vivement, dite du « Time To Move » érigeant en principe d’action la mobilité géographique. Sont concernés pour l’instant essentiellement les cadres supérieurs et les cadres. Au-delà d’une durée fixée dans cette directive - orale selon nos sources - les cadres sont priés d’aller se trouver un emploi ailleurs, que ce soit dans le Groupe mais surtout à l’extérieur du Groupe. L’entreprise met les cadres au placard, leur trouve des « missions » baptisées Intérim Développement qui débouchent rarement sur un poste pérenne dans l’entreprise. Plutôt que d’ériger ces missions en actes de gestion de la vie courante des cadres, nous préfèrerions qu’ils soient l’exception, et réservées à des situations particulières. Au lieu de cela, c’est devenu une pratique managériale forçant les cadres à comprendre que l’entreprise ne les désire plus. 52% des salariés de France Télécom en région ont entre 48 et 55 ans, ils sont donc plus fragilisés. La mobilité fonctionnelle et géographique leur est imposée puisque leurs emplois se réduisent comme peau de chagrin. Pour la plupart, le télétravail permettrait de concilier les nécessaires adaptations de l’entreprise et l’aspiration de ces salariés à vivre dans leur région, et pas seulement le week-end.

Malheureusement, ce n’est pas aujourd’hui la solution proposée par France Telecom, qui préfère contraindre ses personnels à une mobilité continue pour les inciter à quitter l’entreprise. La souffrance au sein de l'entreprise est telle, pour de nombreux salariés, qu’il y a aujourd'hui des fonctionnaires de plus de 50 ans qui démissionnent, ils ne tiennent plus. France Telecom c’est aussi aujourd’hui de tristes chiffres : un absentéisme colossal, un nombre de suicides très important, une explosion aussi des tentatives de suicides

L’actualité à France Télécom :

- L’externalisation croissante de l’activité (25000 sous-traitants - partenariats Orange) représentant 2 milliards d’euros en termes de chiffres d’affaires

- La multiplication de la sous-traitance dans les services techniques (unités d’intervention, divisions type ROSI)

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