L’Etat doit prendre ses responsabilités et faire racheter Orange Bank par la Banque Postale !

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Image par Alexander Lesnitsky via  Pixabay

La CFE-CGC Orange dénonce l’arrêt des activités d’Orange Bank, qui porte atteinte à l’image d’Orange, à son avenir en tant qu’acteur du numérique, et aux personnels engagés dans cette activité.

La Direction générale prend prétexte des pertes pour justifier l’arrêt de l’activité. Et ce alors que le business plan a toujours prévu des pertes importantes les premières années. Orange Money, aujourd’hui acteur majeur du mobile money en Afrique, a mis plus de 10 ans avant d’être rentable

Tout le monde semble avoir oublié que le Covid a provoqué la fermeture des boutiques (pendant deux ans) qui sont le premier canal de conquête de clients d’Orange Bank.

Une réussite opérationnelle incontestée

Orange Bank compte plus de deux millions de clients : comptes bancaires, crédits et assurance. Son application est considérée comme l’une des meilleures du marché.

Si de réelles difficultés de mise en place ont effectivement eu lieu, l’activité n’a cessé de se développer au fil des années et ce malgré une entrave importante d’Orange France qui n’a eu de cesse d’envoyer des factures de distribution importantes pour compenser l’effondrement de sa marge d’opérateur.

Recentrage des activités : renoncement à être autre chose qu’un fournisseur de tuyaux

La nouvelle Directrice générale (qui siégeait au Conseil d’Administration ayant validé le lancement d’Orange Bank) a proposé un plan stratégique qui n’a de stratégique que le nom. Il s’agit en réalité d’un simple plan financier qui vise à augmenter le cash-flow et le versement des dividendes.

Depuis 18 mois, aucune perspective n’émerge, que celle de réduire les activités et les effectifs, pour devenir un simple fournisseur de connectivité, au plus grand bénéfice des GAFAM qui engrangent la valeur sur les services utilisant nos réseaux…et nos clients.

La fermeture d’Orange Bank acte le renoncement à faire d’Orange autre chose qu’un opérateur de tuyaux, alors qu’Orange est une marque unique dans le monde des opérateurs télécoms.

Des personnels méprisés par les nouveaux dirigeants.

Alors que les personnels d’Orange Bank ont fait grève à plus de 80%, et que plusieurs centaines de collaborateurs ont manifesté devant le siège du Groupe pour demander qu’une autre décision soit prise par le Conseil d’administration le nouveau DRH a refusé de les recevoir, préférant déjeuner avec les administrateurs qui allaient décider de la mise à mort d’Orange Bank.

Prétendre au reclassement des 700 collaborateurs, dont 200 à Amiens dans les métiers de la banque, apparait comme une pure tromperie. Il y a quelques semaines, Orange Business annonçait un plan de départ volontaire sans aucune proposition de reclassement.

L’Etat actionnaire doit prendre ses responsabilités

Plutôt que d’accompagner la destruction d’un patrimoine qui appartient aux Français, l’Etat doit avoir à cœur l’organisation d’un pôle de services numériques solide et pérenne, au service de la souveraineté numérique de notre pays.

Actionnaire à 100% de La Poste au travers de ses différentes composantes, il détient des activités concurrentes ou complémentaires de celles d’Orange :

  • La Banque Postale,
  • Docaposte (qui réalise 770 millions d’euros de CA dans les services informatiques en France, contre 880 pour Orange Business),
  • La Poste Mobile, MVNO (opérateur mobile virtuel) avec SFR comme partenaire.

Premier actionnaire d’Orange avec 30% des droits de vote, c’est à lui qu’il revient de faire racheter tout ou partie des activités d’Orange Bank par la Banque Postale. Et non de faire détruire de la valeur chez Orange en arrêtant dans des conditions économiques et sociales désastreuses une activité de plus de deux millions de clients, qui a permis à des centaines de milliers de Français de franchir le pas de la banque en ligne, étape importante dans l’inclusion numérique.

La Poste et Orange sont parmi les derniers acteurs à organiser un aménagement du territoire qui garantisse l’accès aux services indispensables à la vie de nos concitoyens.

La CFE-CGC Orange, 1ère organisation du groupe avec 27% des suffrages en maison mère et 62% à Orange Bank, sera plus qu’attentive à l’évolution du projet : il ne doit pas être destructeur, économiquement et socialement.

La CFE-CGC a sollicité un rendez-vous au Ministère de l’Economie pour échanger sur l’avenir d’Orange et des personnels concernés.

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