Les syndicats demandent des clarifications - mesechos.fr

Les syndicats de France Telecom ont suspendu jeudi une séance de négociation avec la direction, en demandant des clarifications sur les rumeurs concernant un rapprochement avec l'opérateur scandinave Teliasonera. "Suite aux annonces de presse non démenties, d'une opération de fusion-acquisition et d'échanges d'actions à hauteur de 34 milliards d'euros concernant l'opérateur TeliaSonera, les organisations syndicales du groupe France Telecom CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO et SUD, ont dans le cadre de la négociation de la Gestion prévisionnelle des Emplois et compétences, légitimement demandé des clarifications sur la stratégie de l'entreprise et sur cette opération qui engage l'avenir de l'entreprise et ses emplois dans le groupe", indique un communiqué commun aux six organisations. "Face au refus de la direction de donner la moindre information, les organisations syndicales constatent l'impossibilité de tenir la séance de négociation du 17 avril", ajoute le communiqué. Dans un communiqué séparé, la CFDT s'inquiète notamment "de la hauteur de la participation de l'Etat" dans le capital du groupe, actuellement à 26,7%.

Un représentant de la CFE-CGC a pour sa part souligné le "risque de voir arriver un nouvel actionnaire qui pourrait être majoritaire par le biais des participations croisées". Le même syndicat s'inquiète également du risque de disparition de l'appellation France Telecom.

Selon l'agence de notation, France Telecom, qui a déjà accompli 75% de son plan de réduction d'effectifs de 22.000 personnes, a retrouvé des marges de manoeuvre d'endettement. Les profils de risque financier et industriel des deux opérateurs sont similaires.  

L'agence de notation Standard & Poor's n'est pas inquiète a priori pour la note de France Telecom au cas où l'opérateur rachèterait son rival nordique TeliaSonera - l'une des options qu'il envisage désormais publiquement. Selon le directeur Leandro de Torres Zabala, qui s'exprimait jeudi matin à l'occasion de la conférence annuelle Télécoms de S&P, cette note, "pourquoi pas, pourrait rester la même". ……Quoiqu'il en soit, France Telecom a retrouvé des marges de manoeuvre depuis le quasi-naufrage de l'an 2000, et devrait pouvoir procéder à des acquisitions, note S&P. La dette nette du groupe s'élevait à 38 milliards d'euros fin 2007 pour un chiffre d'affaires de 53 milliards d'euros et un Ebitda après coûts de restructuration de 18,9 milliards d'euros.Leandro Torres Zabala fait remarquer que l'ex-monopole des télécoms français est l'opérateur européen qui a montré "le plus de discipline financière". Il a su gérer les "challenges opérationnels" dans l'activité de téléphonie fixe, et "construire une franchise d'opérateur mobile très forte y compris à l'international". Il a fait des efforts pour se désendetter : France Telecom a déjà réalisé 75% de son plan de réduction d'effectifs de 22.000 personnes pour la période 2006-2008.Quant à un éventuel mariage, "les synergies seraient relativement réduites", mais la similitude des profils est assez séduisante. Les deux groupes se sont en effet vu attribuer la même note à long terme (A-), et leur dette représente deux fois l'Ebitda pour Teliasonera, moins de 2,5 fois pour France Telecom (résultats ajustés). Standard & Poors analyse la situation des deux sociétés comme "forte" au plan industriel, et le risque financier comme "modeste".

Reste qu'une telle opération, d'envergure, serait un changement radical de stratégie pour France Telecom, qui jusqu'à présent avait plutôt parlé de pays émergents et de conquêtes africaines - un peu à la façon des conquêtes de Telefonica en Amérique latine.

mesechos.fr le17avril 2008

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