Remise en cause des 35 heures : manifestation à Paris - mediapart

Mercredi après-midi, la CGT et le syndicat de l'encadrement, la CFE-CGC, avaient appelé à une manifestation pour défendre le temps de travail des cadres.

Un rassemblement pour du beurre, un baroud d'honneur : la loi qui permet la négociation du temps de travail entreprise par entreprise a été adoptée par le Parlement. Les cadres sont directement concernés par cette loi, qui repousse leur plafond maximal de jours travaillés à 235 par an.

«Cela veut dire plus de RTT, et plus de jours fériés, à part le 1er mai», a rappelé le président de la CGC Bernard Van Craynest. Il a confirmé qu'il allait «porter le dossier devant la Cour de justice européenne». Et que si des «dérives ou des abus étaient observées», la CGC se réservait le droit de lancer un referendum d'initiative populaire, ce que permet désormais la Constitution - à condition de recueillir la signature de 10% des électeurs inscrits...

Dans la nuit de lundi à mardi, les députés ont réglé leur compte aux cadres «autonomes». Pour ces VRP, ces commerciaux dont le temps de travail dépasse largement 35 heures par semaine, les lois Aubry avaient créé un dispositif à part : contre le non-paiement de leurs heures sup, ils avaient des jours de repos en plus de leurs congés.

Jusqu'à présent, ils pouvaient travailler jusqu'à 218 jours dans l'année. Désormais, ce sera 235. Cette disposition devrait franchir l'étape du Sénat qui sera saisi du texte à la mi-juillet.

«Le gouvernement renvoie les salariés concernés au siècle dernier,
s'est écriée lundi soir la CGE-CGC, le syndicat de l'encadrement.

Cette limite correspond, en fait, à une année pleine (365 jours) de laquelle on retire les jours de congés (25), les samedis (52), les dimanches (52) et le 1er mai ! Que deviennent dès lors les congés d’ancienneté et les autres jours fériés ? Ces salariés pouvant travailler jusqu’à 13 heures par jour, seront-il sollicités de 8 heures à 21 heures les 24 et 31 décembre ?»

Maigre consolation : les heures sup effectuées au-delà de ces 218 jours seront payées 10% de plus.

Cet article 17 voté, la législation sur le temps de travail est donc entièrement remaniée, au terme d'une semaine de débats à l'Assemblée nationale.

Les 35 heures façon Martine Aubry sont enterrées.

Désormais, on peut dépasser, entreprise par entreprise, le nombre maximal d’heures supplémentaires (220 heures par an aujourd’hui en général). Plus besoin d'un accord de branche. Place à la négociation entre le salarié et son patron …

mediapart juillet 2008

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