Economie fiction : Thierry Breton, de retour à la tête de France Télécom ? - vnunet.fr

Thierry Breton est le nouveau président du directoire d’Atos Origin. Le signe d’un rapprochement avec France Télécom ?

Une contribution de la CFE-CGC Orange.

Sébastien Crozier (CFE-CGC UES France Télécom-Orange) 18-11-2008.

Atos Origin est l’une des principales SSII mondiales, implantée dans 40 pays, avec près de 6 milliards d’euros de chiffres d’affaires et plus de 50 000 salariés. Issue d’une suite de fusions acquisitions, Atos Origin est connue en France pour son rôle conséquent auprès du GIE de la carte Bancaire. France Télécom est un client important d’Atos. Mais de plus en plus fréquemment Atos se retrouve concurrent d’Orange Business Services sur le marché Entreprises.

Le dimanche 16 novembre, le Conseil de Surveillance de la société a désigné Thierry Breton au poste de Président du Conseil, en remplacement de Philippe Germond (dont on se souviendra qu’il fut un temps le patron de SFR…). Cette désignation met fin à une longue saga où les fonds de pension successifs se sont battus avec la Direction.

En réalité c’est là que tout commence. La capitalisation boursière est très faible, moins de 1,2 milliards (France Télécom c’est 60 milliards) faisant d’Atos Origin un nain, en vérité. Thierry Breton ne saurait se satisfaire de jouer les seconds couteaux.

Tout le monde connaît sa proximité avec Didier Lombard. En 1993, ce dernier le faisait rentrer chez Bull puis en 1997 à la tête de Thomson, dont il est l’administrateur, puisqu’il était président de l’agence française pour les investissements internationaux jusqu’en 2003...

Le vieux serpent de mer d’une acquisition d’Atos par France Télécom, va donc, à n‘en point douter, trouver là son dénouement et tout son sens…

Même s’il faut assurer aux fonds de pensions, actionnaires d’Atos, une plus-value juteuse, l’acquisition en cash d’Atos Origin ne serait pas d’un montant démesuré (2 mois de bénéfices), et assez peu dilutive en actions France Télécom.

Sur un plan financier, cela permettrait d’acquérir du chiffre d’affaires à faible coût avec un caractère relatif pour les actionnaires de France Télécom. Le PER (rapport entre les bénéfices et la capitalisation) est de 6,5 pour Atos, contre 9,5 pour France Télécom.

Cela permettrait aussi de répondre à l’épineuse question de la stratégie de France Télécom (qui réalise 10 milliards d’euros de CA dans 180 pays) sur le marché Entreprise et d’ancrer définitivement Orange Business Services sur le marché de l’intégration et de la VoIP. La succession de Didier Lombard trouverait là aussi une issue. Sa Présidence n’aura été qu’un intermède.

Quelques écueils subsistent : les opérateurs télécoms représentent une part non négligeable de son activité (KPN a délégué à Atos une grande partie de son infogérance) et le Conseil de la Concurrence pourrait y trouver à redire.

Et une question demeure : à quelle échéance aura lieu cette fusion/acquisition, avant mi-2009 ? Car n’oublions pas que Didier Lombard sera déjà dans sa 68e année.

Chronique extraite du bulletin syndical « Epargne d’Entreprise et Actionnariat salariés France Télécom-Orange » CFE-CGC.

Extrait - Vnunet.fr le 18/11/2008

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