La saignée se poursuit à France Télécom - L'Echo Limousin

Les syndicats CFE-CGC et UNSA dénoncent les suppressions de poste en continu.

« Le nombre de salariés de France Télécom en Limousin est aujourd’hui de 1 250. C’était l’effectif du Centre de Construction des Lignes de la Haute-Vienne il y a dix ans », constate Michel Régeasse, délégué coordinateur CFE-CGC à France Télécom pour la grande région sud-ouest. L’hémorragie continue et les orientations budgétaires préfigurent une baisse de 6 % des effectifs en 2009…avec certainement la fermeture des plus petits centres. La Creuse et la Corrèze seront donc touchées et un mouvement de concentration sur Limoges devrait s’opérer à court terme.

« Nous avons subi la plus grosse restructuration après la sidérurgie, avec 40 000 départs entre 1995 et 2006 », indique Pierre Morville, délégué central CFE-CGC. « Et depuis 2006, on a enregistré 22 000 départs non remplacés ». La saignée devrait se poursuivre, aggravée par la crise économique, ….et … la politique de l’entreprise en faveur des actionnaires qui reçoivent la moitié des bénéfices (quatre milliards d’euros)….

….« La moyenne d’âge est de 47 ans, poursuit M. Morville. L’enquête de l’Observatoire du stress, créé avec Sud et l’UNSA, nous a bien renseignés sur l’état d’esprit à France Télécom : 85 % des salariés craignent pour leur emploi, alors qu’ils sont fonctionnaires, 66 % se trouvent en état de stress et 17 % en situation de détresse ».

Pour en arriver là, la « méthode est bien rodée », étaye Michel Régeasse qui évoque des listes noires : « on repère une personne susceptible de partir, elle perd son emploi ou on lui propose une mission en dessous de ses qualifications ou qui suppose une contrainte de mobilité impossible à accepter. Si elle refuse, on la menace de licenciement disciplinaire. Au bout d’un moment, la personne, isolée, n’en peut plus »… Pas très clean pour une entreprise réputée citoyenne.

D’une même voix pour gagner des voix « Ce n’est pas l’alliance de la carpe et du lapin ». La CFE-CGC et l’UNSA de l’entreprise France Télécom tentent de prévenir les critiques. « Ce n’est un une fusion, ni une absorption, c’est un rapprochement pour créer un nouveau pôle syndical », expliquent Pierre Vars (délégué général UNSA) et Jean-Michel Gay (président de l’union régionale CFE-CGC). « Les deux syndicats sont complémentaires ».....«le seuil de représentativité syndicale qui s’appliquera en 2011. A France Télécom, l’UNSA et la CFE-CGC ont fait campagne commune pour les élections aux comités d’établissement du 22 janvier.

….Briser l’alternative que préfigure la prévalence de la CGT et de la CFDT, les deux centrales les plus puissantes, et mettre FO et la CFTC hors du coup… c’est l’ambition du futur pôle syndical. Encore sans nom définitif, il affiche l’ambition de « devenir la troisième organisation syndicale en France ».

Avec les autres organisations de France Télécom, la CFE-CGC et l’UNSA appellent à la mobilisation le 29 janvier.

Extrait : L'ECHO Limousin 13 janvier 09

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