France télécom ne connaît pas la crise ...

Communiqué de presse du 30 juillet 2009

30 000 emplois disparus en France en 5 ans ! Comme en 2008, France Télécom affiche des résultats exceptionnels en ces périodes de crise financière mondiale rendant d’autant plus inacceptable la politique de sous-traitance et de délocalisation qui conduit à plus de 30 000 suppressions d’emplois en 5 ans en France et dont il n’est pas démontré ni l’efficacité financière, ni l’efficacité industrielle.

Ces résultats financiers démontrent l’irresponsabilité de la Direction :

- La Direction de France Télécom a choisi de sacrifier la politique d’investissement (dont pourtant la France a besoin) pour pouvoir verser l’extravagant dividende d’1,4 euros (soit près de 4 milliards de dividendes)

- comme régulièrement les résultats des filiales étrangères ne sont pas à la hauteur des espérances de la Direction. L’incapacité de la Direction à s’internationaliser est patente : un seul membre des organes de Direction est étranger.

- la France reste un marché atypique pour France Télécom qui n’arrive pas à exporter ce modèle vertueux. Les salariés français payent durement l’accroissement de la rentabilité : 30 000 emplois disparus en 5 ans. Les sous-traitants sont les victimes de la stratégie financières de l’entreprise. 500 salariés de Téléperformance ont manifesté hier encore devant le siège de France Télécom suite à la décision de la Direction de France Télécom de délocaliser le centre d’Appels de Montigny à l’étranger.

La folle réglementation

Il ne se passe plus une semaine sans qu’une décision des différentes autorités tombe : Autorité de la Concurrence (Iphone), Arcep (la fibre…), décision gouvernementale (4e licence), de la Commission Européenne (directive sur les télécommunications), décision judiciaire du Tribunal de Commerce, de la Cour d’Appel (Orange Sport) ou même du Conseil d’Etat (terminaison d’appel de Bouygues) Le marché des télécommunications est devenu une scène de théâtre où les acteurs préoccupés par le maintien de leur rentabilité organisent un spectacle judiciaire où se mêle mauvaise foi et intense lobbying.Le système de dérèglementation est un échec épouvantable. Aucun secteur ne fait l’objet de telles interventions de la part des autorités, la « main invisible du marché » ne fonctionnant pas. Le gouvernement français, actionnaire doit prendre ses responsabilités.

L’annonce de l’augmentation du dividende, dont le niveau est déjà particulièrement élevé, repose avec force la responsabilité de l’Etat Français qui reste de loin, le 1er actionnaire de France Télécom Orange avec plus d’un quart du capital. L’Etat Français par ailleurs premier employeur (avec 60% de fonctionnaires à FTSA) est aux abonnés absents.Le versement anticipé du dividende de 0,6 euros (soit près de 1,6 milliards d’euros) n’avait déjà d’autre objectif que de satisfaire aux trous budgétaires du gouvernement français pour 2008 avant la crise. Il est nécessaire d’y mettre fin !

La CFE-CGC/UNSA dénonce cette politique de distribution excessive au profit des actionnaires qui empêche la diminution du fardeau de la dette et obère la capacité d’acquisition et diminue la capitalisation boursière et qui est bien éloigné du principe un tiers pour l’investissement, un tiers pour les actionnaires, un tiers pour les salariés.

La capitalisation boursière de FT n’est que la quatrième derrière : Vodaphone, Deutsche Télécom et Téléfonica, illustrant par la même l’échec de la stratégie de la Direction actuelle. Les salariés, deuxième actionnaire du groupe disent non à l’extravagant dividende !Les salariés deuxième actionnaire derrière l’Etat avec 4% du capital sont hostiles à cette politique de distribution des dividendes qui dégrade la capacité d’investissement et qui impose exige le gel des salaires.

La CFE-CGC/UNSA réclame :

- la mise en une véritable politique industrielle,

- le maintien de l’emploi en France,

- l’arrêt de la politique de distribution de dividendes qui affaiblit l’entreprise,

- le maintien de la participation de l’Etat, (le transfert d’une partie du capital au FSI ne manque pas d’inquiéter) et son intervention pour permettre la relance de l’investissement

- la constitution d’un actionnariat salarial solide.

Contacts :

Sébastien CROZIER, élu de la CFE-CGC/UNSA au Comité Central d’Entreprise (06 86 27 32 72) Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Pierre MORVILLE, Délégué Syndical Central CFE-CGC/UNSA (06 62 22 78 35) Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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