Pourquoi la CFE-CGC/Unsa de FT Orange refuse de signer l'accord « Seniors » ? - Miroir Social

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France Télécom a annoncé le 26 novembre la signature d’un accord sur l’emploi des seniors. Conforme à la nouvelle loi de financement de la Sécurité sociale, dont les décrets d'application sont parus en mai 2009, c’est plutôt un bon accord pour maintenir les seniors dans l'emploi.


Cependant, la CFE-CGC/UNSA, après une analyse fine, a décidé de ne pas le signer. En effet, la clause de Temps Partiel Seniors, très attendue par les personnels victimes du malaise social chez France Télécom, s'avère très décevante. Elle ne vise que les personnels dont l'entreprise veut se débarrasser : les fonctionnaires non cadres, et ouvre la porte à de nouvelles mesures de restructuration, sous-traitance et délocalisations.

On notera que Sud, qui copilote avec la CFE-CGC/UNSA l’Observatoire du Stress et des Mobilités Forcées à France Télécom, ne signe pas non plus. Sans doute ces deux organisations, mieux au fait des causes du malaise social dans l’entreprise et des attentes des personnels, grâce aux enquêtes et analyses menées depuis bientôt 3 ans, sont plus clairvoyantes.

Un accord opaque et flou, destiné à favoriser des départs ciblés, choisis par l’entreprise et non par les personnels

... 1 milliard de « provision sociale » dans les comptes 2009 : une annonce indécente !


Lors de la présentation des résultats du T3, la direction financière a annoncé  une « provision sociale » de 1 milliard d'euros sur 2009. Interrogée dans le cadre de l'accord Seniors, l'entreprise ne répond pas sur son emploi. Elle communique en revanche, au lendemain de la signature, en direction des investisseurs et de la presse financière uniquement, sur un montant de 700 millions d’euros, dont 600 millions en 2009, spécifiquement dédiés au Temps Partiel Seniors. Ces chiffres sont bien au-delà des hypothèses que nous avons pu calculer pour la mise en œuvre de la clause « Temps Partiel Seniors ».

L'annonce de cette provision pourrait donc servir à masquer de mauvais résultats opérationnels en fin d'année, et à en faire « porter le chapeau » à la crise sociale, et donc aux salariés français, alors même que ce sont eux qui génèrent les résultats positifs du groupe !

La CFE-CGC/Unsa refuse que les personnels portent la responsabilité d'une crise ouverte par les errements de la direction... Sans bénéficier par ailleurs des financements annoncés pour améliorer l'embauche et les conditions de travail.

D’importantes pertes de revenus pour les cadres


En dépit de des provisions conséquentes annoncées par la direction de France Télécom, et des principes énoncés dans l’accord, les simulations que nous avons pu réalisés, et l’éclairage apporté par la mise en œuvre du précédent accord sur les fins de carrières, le CFC (Congé de Fin de Carrière), montrent que les cadres qui choisiraient d’entrer dans le dispositif ne bénéficieront jamais ni de la rémunération annoncée de 80 % pour la période à temps partiel, ni au final d’une retraite équivalente à celle qu’ils auraient touchée s’ils étaient restés en activité plein temps jusqu’à la retraite effective. ...

... Le directeur des ressources humaines du groupe France Télécom-Orange déclare d’ailleurs dans le communiqué de presse annonçant la signature : « Cet accord revêt une importance particulière car il témoigne d’un dialogue social rénové et s’inscrit pleinement dans la dynamique de refondation du groupe ».

Nous n’en sommes malheureusement pas convaincus. C’est pourquoi la CFE-CGC/Unsa n’a pas signé, et se battra sur le terrain pour défendre les intérêts réels des personnels tout au long de sa mise en œuvre.

Extrait : Miroir Social - 26 novembre 2009

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