Rédigé par Patrick Auger, Gil Procureur et Anne-Marie Minella le . Publié dans SCE.
Cloud computing, et plate-forme de Val de rueil : un objectif ambitieux mais qui l’administrera ?
En dehors de la concurrence que se fait France Télécom elle-même en participant à la création d’une société chargée de recueillir des fonds publics pour le développement d’un Cloud à la française (projet Andromède) , l’entreprise organise en interne une concurrence entre des ressources situées à l’étranger via les MSC (Centre Service Client) d’Equant et celles de la DIrection Internet et Hébergement en France . Créant une tension sur la continuité de l’emploi et des savoir-faire en France. Au lieu d’organiser des services pour répondre à des attentes fortes des clients, on continue de développer sur des applications non optimisées du SI un service mal cadré.
En prévision d'une concurrence qui va être très forte sur ce marché, on préfère penser qu’il n’y a qu’une manière de baisser les coûts : faire faire à l’étranger dans nos MSC la plupart des opérations longues et fastidieuses (au lieu de les optimiser). Dès lors que les salariés mauriciens d'Equant ont assuré la production des solutions, il est naturel qu’ils l es administrent et s’occupent de leur SAV ; pourtant la satisfaction du client n’est pas au rendez-vous car les contrats sont tous extrêmement spécifiques et qu’Equant est plus compétente dans la gestion de composants fortement industrialisés que dans les procédures souples pour le client et strictes pour nos engagements. C’est par contre la spécialité de la Direction Internet et Hébergement qui - conséquence de la délocalisation - est en train de perdre toute sa valeur du point de vue de la satisfaction client .
Une fois que la plate-forme de Val de Rueil sera en activité, aurons-nous encore des clients qui nous ferons confiance ? La CFE-CGC/UNSA s’est toujours inquiétée de voir préservés les emplois et la place de leader de France Télécom dans le domaine réseau, sur la base de possibilités internationales et nationales fortes. Si nous devenons le Ryan Air du Cloud , nous verrons nécessairement chuter nos marges qui dépendent autant de la vision que le client a de notre valeur ajoutée que la valeur effective que nous apportons à nos offres pour la satisfaction de nos clients.
