Témoignage CSEE TGI de fin Mai : Nouvel élu au bord de la crise....

L’exercice à distance en confinement/dé confinement progressif du CSEE TGI depuis le mois de mars atteint sa limite avec celui du mois de Mai

Dans la liste non exhaustive des inédits provoqués par la crise sanitaire Covid 19 dans le monde entier, zoomons dans l’entreprise Orange chez TGI.

Depuis le mois de Mars nous expérimentons tous à TGI le télétravail permanent et en confinement. Le déconfinement progressif est en route depuis le 11 mai mais cela ne change pas encore la situation pour la majorité d’entre nous. Seul le motif de télétravail occasionnel se transforme de Covid 19 en Covid 19-phase de déconfinement progressif dans l’ outil RH.Dans ce contexte les 3 derniers  CSE TGI ont dû s’adapter  et évidemment se faire à distance.

Vive la coopnet et la conférence téléphonique depuis 3 mois ! Vive le digital !

L’exercice et le rendez-vous de ces séances CSEE  en virtuel étaient incontournables afin de maintenir le dialogue social.

Que l’on soit nouvel élu ou pas, que l’on soit à la direction,  au bureau du CSEE, à une commission ou pas c’était inédit pour tout le monde.

Ces expériences  des CSEE TGI virtuels mais non visuels, il faut le raconter pour exprimer à quel point en tant qu’élu CFE CGC cela n’a pas été sans douleurs, sans contraintes, sans disfonctionnements, sans fausses notes et sentiments troublants.

Des douleurs tout d’abord oui. Aux oreilles, à la nuque, au dos, aux épaules, aux mains etc…  c’est selon.

Selon la qualité de la connexion, la qualité de la communication, selon le respect des prises de paroles, selon celui ou celle qui criera le plus fort, celui ou celle qui interviendra le plus longtemps avec ou sans document en support ou encore selon que les pauses et les horaires de la journée soient respectés.

De la fatigue aussi car l’attention, la concentration, la tension nerveuse, l’hyper écoute étaient plus que jamais sollicités. Toutes ces capacités cognitives utilisées toutes en même temps, au même niveau d’énergie pour compenser la distance. Et surtout pour compenser le manque évident d’autres sens, d’autres clés des relations sociales et de la communication entre être humain : la vue, le contact, le geste.

Des contraintes et des disfonctionnements techniques et pratiques.

Les seuls outils digitaux proposés  par la direction pour tenir ces CSEE TGI sont la coopnet, Skype et… et c’est tout. Skype non pas pour la vidéo, non, pour la prise de parole !

Coopnet aurait pu suffire pour cela mais l’outil était si peu fiable et un peu dépassé par l’exigence technique de la situation. Et pourtant Coopnet a bien été choisi pour nos séances CSEE TGI mais là encore de façon très basique. Non pas pour au moins partager naturellement les présentations, les dossiers ou les résolutions (parfois quand même ils ont pensé à projeter quelques résolutions ou la feuille des votes).Non pour voir les présences.

Pourtant la visioconférence est une solution de notre entreprise qui existe bel et bien. Il y en bien d’autres encore qu’on aurait pu proposer, promus dans les outils recommandés par la DISU.

Une vraie interrogation sur le pourquoi de ce non choix. Un espoir au prochain CSE de Juin ?

Puis les fausses notes, ces sentiments à la fois de frustration, d’incompréhension, de gâchis, de fouillis, de déconnexion de la réalité.

Est-ce parce qu’un nouvel élu n’a pas encore assez « de bouteille » ni assez de pratiques des séances d’avant la crise sanitaire, de la précédente mandature CE ? Est-ce un problème de culture syndicaliste ?

Est-ce un problème de rechercher du bon sens, une relation humaine respectueuse et bien intentionnée, d’attendre du dialogue entre organisations syndicales représentants les salariés TGI ? Sans compter la question du programme et des projets structurants les 4 ans de cette mandature.

Peut-être que tout simplement il nous a manqué la vue, le contact, la proximité ?