CSE DTSI n°56 et 57 octobre et novembre 2022 - Délocalisation en Roumanie d’activités cœur de réseau mobile : à quels prix financier, qualité et RSE ?

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Ce projet consiste à transférer les activités d’exploitation N2 des domaines du réseau cœur mobile de la DTSI/DTR/RSM/IAO/PM (Voix 2G/3G, Messaging, Data, Voix sur IMS et USSD) vers le service Network & Service Shared Operations (NSSO) au sein de l’entité INNOVATION/NET.

Il est à noter que les activités actuelles N2 du domaine signalisation et SDM ne sont pas impactées par ce projet.

A l‘issue du projet, la Direction prévoit un gain financier à hauteur de 20% des coûts au regard du fonctionnement actuel de 2,3 millions d’euros.

Le planning est prévu en 2 phases sur la période 2023-2024 :

  • Phase 1 : rapprochement des équipes du pôle Production & Maintenance du département IAO vers le département CORE à iso-activités,
  • Phase 2 : transfert par domaine de l’activité des équipes Production & Maintenance vers le partenaire NSSO.

Un effectif de 30 salariés est concerné par ce projet dont 16 devront trouver un nouveau poste.

La direction prévoit d’assurer une communication à l’ensemble des salariés concernés par le projet, et de la compléter par un accompagnement spécifique pour les salariés impactés par le transfert de leurs activités.

La Direction de la DTSI confirme en séance qu’elle n’a pas engagé de groupe de travail sur une solution alternative et qu’elle est dans une logique de capitalisation sur des méthodes, des outils et des compétences axés Groupe et non plus Orange France.

Ce projet contribue à la réduction du nombre d’emplois en France.

D’autres transferts d’activités ne sont pas exclus. La Direction DTSI confirme des discussions en cours avec le Groupe sur ce qui sera traité par le Groupe ou par Orange France.

La position de la CFE-CGC Orange 

Les élus de la CFE-CGC Orange craignent que cet éloignement physique entraîne l’allongement des délais d’exécution des opérations nécessaires sur le réseau mobile d’Orange. Ils s’étonnent qu’aucune solution alternative à l’externalisation de ces activités en dehors de la France n’ait été envisagée.

L’économie de 20% annoncée par la Direction DTSI n’est pas détaillée. Elle ne semble pas intégrer les coûts de transfert sur 2023 et 2024 (montée en compétence, déplacements des salariés entre la France et la Roumanie, appel à une régie) ni le risque géopolitique en Europe de l’Est.

Et quid du maintien de la qualité de service actuelle ?

La Direction DTSI :

  • N’indique pas comment elle compte agir sur l’augmentation de la charge de travail liée et les RPS que ce projet va engendrer. Les élus de la CFE-CGC demandent des précisions avant de pouvoir exprimer un avis sur ce projet,
  • Demande un temps de réflexion pour fournir ou pas aux élus du CSEE DTSI les noms des salariés impactés par ce projet,
  • Refuse d’associer les élus du CSEE DTSI au futur GPP (Groupe Pluridisciplinaire de Prévention) alors que les élus sont également des acteurs de la prévention,
  • Indique un traitement au cas par cas du maintien ou pas du télétravail pour les salariés qui seront en mobilité. Leur télétravail pourra, par exemple, être suspendu le temps de leur montée en compétence sur un nouveau métier,
  • Attend la fin des discussions nationales pour une éventuelle compensation des astreintes.

Ce dossier est entré dans sa phase d’information au CSEE DTSI. Il est annoncé en consultation pour décembre 2022.

Les nombreuses interrogations des élus devront être levées à ce moment-là.

Le projet ENO3 passe au Comité Groupe Europe (CGE) mais la partie France n’y est pas abordée.

Les élus du CSE DTSI ont demandé une expertise économique et sur les conditions de travail.

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