Intervention de Mr Trabbia, Directeur de l’entité WIN Orange Wholesale

WIN devient « Orange Wholesale »
Notre Directeur intérimaire devient titulaire et annonce lui aussi son plan stratégique … à deux ans.
Le plan « Lead the future » appliqué à notre division nous repose sur un recentrage opérationnel sur les seules infrastructures : transport réseau, antennes, fibres, concessions, génie civil, datacenters. Et les offres réseaux et services entreprise portés par OINIS ?

L’emploi en danger ? 
A observer la réduction drastique du catalogue d’offres Entreprise d’OB(S) associé à des plans de départs massifs de salariés en pré-retraite ou en rupture de contrat, comment expliquer qu’il n’y aura aucun impact sur notre division WIN (OW) et que l’emploi (en France) n’est pas en danger ? Ce qu’il se passe chez OB(S), ne serait-il qu’une « première » étape, amenée à être généralisée à l’ensemble d’Orange dans les mois et les années qui viennent ?

Dans ces conditions, comment maintenir la motivation, le sentiment d’appartenance et surtout l’emploi en France dans un contexte où le recours massif à la délocalisation est devenu une norme assumée ?

Sur la délocalisation massive de l’emploi :
Selon Mr Trabbia, les équipes France se mobilisent sur les activités à forte valeur et les secteurs en décroissance ou à faible marge sont « confiées » à nos filiales étrangères. Il affirme ensuite :

« Ce ne sont pas des délocalisations mais des localisations à l’étranger sur fond de pilotage d’activité », « Une part importante d’activité est conservée en France ». Difficile à croire au regard des différents dossiers présentés en CSE WIN.

Les investissements, l’avenir ?
Sous le règne de la politique du cash-flow, l’investissement chez Orange (Capex) sera limité… Et pourtant, avec seulement 2% d’endettement, pourquoi ne pas investir aujourd’hui pour assurer notre développement de demain ? Tout simplement pour garder une bonne notation boursière et soutenir le versement de dividende… à un état qui n’a d’autre vision que de toucher sa « taxe », sorte de nouvelle « gabelle » qui compromet l’avenir du groupe. 

Avec pour maître mot la création de « véhicules financiers », Orange analyse en profondeur toutes ses activités, et plutôt que d’étudier comment réaliser les Investissements nécessaires à sa croissance (Capex),  il crée des filiales en faisant rentrer de nouveaux partenaires financiers prêts à partager les investissements, et aussi les revenus générés et la marge. C’est la nouvelle recette magique, qui est appliquée partout dans le groupe (Totem, Orange concession…). Au risque de partager et de sacrifier tous nos projets et espoirs de croissance, ne sommes-nous pas en train de vendre les bijoux de famille ?

Rappel à nos dirigeants : quelle économie est devenue la 2ème au monde en recourant à une politique industrielle volontariste et localisant depuis 30 ans toutes les activités des entreprises occidentales ? La Chine ! Il n’y a pas d’activités à forte ou faible valeur ajoutée, il n’y a que des choix qui permettent à des industries de prospérer ou de disparaitre.

Position de la CFE-CGC
La CFE-CGC conteste la création d’équipes à l’étranger et le transfert d’activités Françaises sous couvert de manque d’effectif en France. Roaming en Slovaquie, Facturation en Pologne, CSC IC en inde, Réseaux au Maroc… les activités changent de main et ne reviendront jamais en France.
La « non-stratégie » industrielle de notre Directrice générale et l’absence d’ambition et de croissance de notre activité ne peuvent qu’inquiéter les salariés France.
Le transfert massif d’emploi à l’étranger c’est autant d’impôts, de cotisations salariales, de cotisations retraites qui vont manquer cruellement à notre principal actionnaire qui est l’état. Aller comprendre la logique dans tout ça.

Economie et Réglementation des Télécoms

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