Restauration : rendez aux personnels l’argent qui leur revient
Rédigé par Jean-Michel MAILLOT le . Publié dans DO-Réunion-Mayotte.
La restauration du personnel constitue une activité sociale et culturelle (ASC) qui relève de la compétence légale des CSE. Elle constitue un avantage essentiel pour le pouvoir d’achat, la qualité de vie au travail et la santé des personnels.
À la DORM, ce sont 1,2 million d’euros qui sont alloués chaque année par Orange au titre du budget restauration. Ce montant, issu d’une enveloppe nationale équivalente à 2,26 % de la masse salariale, est destiné aux personnels de La Réunion, de Mayotte et de Guyane. Il s’agit d’un droit, pas d’un privilège.
La CFE-CGC Orange défend depuis toujours une gestion locale de ces crédits, transparente et au plus près des besoins. Le 12 décembre 2024, la majorité des élus du CSEE (CFE-CGC, FO, SUD) a voté le retour de la gestion du budget restauration à la Direction, avec effet au 1er avril 2025. Face au blocage persistant de sa mise en œuvre, la CFE-CGC Orange a saisi le tribunal de Nanterre, qui a tenu audience le 9 juillet 2025 pour faire respecter cette décision démocratique.
Une organisation syndicale nationale, étrangère à la réalité locale de la DORM, a pourtant choisi de soutenir la Direction. La CFE-CGC Orange reste, elle, pleinement mobilisée pour que chaque personnel de la DORM perçoive ce qui lui revient.
Un détournement budgétaire inacceptable
Alors que le pouvoir d’achat des personnels de la DORM diminue, 20% du budget alloué à leur restauration reste inutilisé et ne leur est pas reversé.
Ce surplus alimente le fonds commun national, bénéficiant ainsi principalement aux personnels de la métropole, tandis que ceux de La Réunion et de Mayotte n’en tirent aucun avantage.
Au lieu de promouvoir une gestion locale, équitable et transparente, cette organisation syndicale choisit de maintenir un système opaque, avantageant la Direction d’Orange au détriment des ayants droit légitimes.
Il n’y a pas de diffamation à dire que cette OS défend d’abord ses intérêts et ceux de la Direction d’Orange plutôt que celui des personnels sur le sujet de la restauration.
Le CSE de la CORSE a obtenu ce budget en trois mois, pourquoi pas le nôtre ?
En 2021, alors qu’il était à la tête de la DR Corse, Monsieur André Martin, aujourd’hui notre Directeur, avait accordé à son CSE une gestion locale, et ce malgré la crise sanitaire ou sans tenir compte des modalités de sortie prévues dans l’accord de délégation de la gestion du budget restauration à l’employeur.
Pourquoi, désormais, notre Directeur, Président de notre CSE refuse-t-il ce même traitement à notre instance ? Ce double discours interroge ?
Par ailleurs, cette organisation syndicale, facilement critique, néglige et écarte d’un geste le traitement inéquitable et discriminatoire envers les personnels de la DORM, préférant s’appuyer sur un accord qu’elle a pourtant déjà contourné avec la complicité de la Direction.
S’il ne s’agit pas d’hypocrisie, cela ressemble fort à une réaction de représailles face à la légitimité de l’action menée par la CFE-CGC Orange dans l’intérêt des personnels de la DORM.
Soyez irréprochables si vous souhaitez atteindre les sommets.
Si le budget manque, c’est de votre responsabilité : nos lignes budgétaires sont transparentes.
Affirmer que la valeur faciale du titre d’alimentation n’est pas revalorisée ne relève pas, à ce jour, des prérogatives du CSE. Il conviendrait de ne pas mettre en doute notre engagement à soutenir le pouvoir d’achat des salariés.
Qui est donc plus en danger que ceux qui crient à la menace sur le budget ?
Le CNR ? Un alibi sans légitimité
La Direction tente de justifier son inaction en invoquant le Comité National de Restauration (CNR), simple organe consultatif, sans existence juridique ni pouvoir décisionnel.
La responsabilité du blocage incombe bien à la Direction d’Orange, qui reste le véritable décideur. Elle devra restituer le budget au 1er avril si le tribunal lui donne tort, sous peine d’une astreinte de 5 000 € par jour de retard.
➡️ Pendant que Direction et CNR se renvoient la balle, d’autres alimentent ce flou. Interrogez-vous : qui gère réellement le CNR ?
➡️ Et pourquoi réclamer de l’argent au CSE de la DORM si ce n’est pour punir ceux qui défendent les personnels ?
Notre engagement ne faiblit pas
Face aux blocages de la Direction, aux incohérences de sa position et à l’intervention d’une organisation syndicale extérieure contre les intérêts des personnels de la DORM, la CFE-CGC Orange réaffirme son engagement clair et constant.
Aux côtés de FO et SUD, nous portons une parole responsable pour garantir à chaque collaborateur un accès équitable au budget restauration. Il est temps que la Direction respecte la décision du CSEE, qu’elle cesse les diversions, et qu’elle applique localement ce qu’elle a déjà accordé ailleurs. Notre cap reste inchangé : défendre les droits des salariés de la DORM.
LA CFE-CGC ORANGE REVENDIQUE
- L’application immédiate de la résolution votée par le CSEE en décembre 2024 pour une application le 1er avril 2025 ;
- La restitution totale du budget restauration à la DORM ;
- Une gestion locale, transparente, juste ;
- Des comptes clairs de la Direction, pas des fuites en avant ni des diversions ;
- Que notre Directeur accorde au CSE de la DORM le même traitement qu’il avait réservé à celui de la Corse lorsqu’il en était responsable.
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