Bilan Emploi 2024 de la DOGNE et Prospective Emploi Compétence 2025-2027
. Contexte et Enjeux : Les chiffres sont hélas têtus et illustrent une réduction constante et progressive des effectifs de la DOGNE, une transformation cahin-caha des métiers, une montée en compétences sur des métiers dits porteurs, tout en maintenant une forte dépendance à la sous-traitance dans certains secteurs (assistance technique 97%). Une réduction des effectifs marquée par la fin du cuivre, le duo des départs en retraite et le dispositif de pré-retraite (TPS), le tout cadencé par des chantiers de transformation visant à atteindre l’efficacité opérationnelle avec moins de personnels. On note également des baisses massives sur les métiers volumiques de la relation client et de l’intervention, avec des régions déjà peu favorisées et fortement impactées, telles Champagne Ardennes, Lorraine sud, Opale.
Analyse de la CFE-CGC
Avec 41 recrutements pour plus de 350 départs, la messe est dite. Faire aussi bien, voire mieux, avec nettement moins de personnels, telle est la gageure d’une stratégie qui chamboule les salariés et les clients. Charges de travail accrues pour ceux qui restent, déficit de sens et d’adhésion face aux divers chantiers de transformations, la mue d’Orange se paie au prix fort.
Une cartographie des métiers d’avenir sur le bassin d’emploi de la DOGNE serait la bienvenue car les métiers « vitrine » de l’IA, du cloud, de la data sont une denrée rare sur des bassins d’emploi peau de chagrin, notamment à l'est.
Se former pour être acteur de son évolution professionnelle, se positionner sur des métiers émergents (cloud, IA, data), des projections qui se heurtent au principe de réalité, aux disparités des bassins d’emploi régionaux. Ces inégalités face aux perspectives d’emploi et de reclassement relativisent l’Accord GEPP 2025-2027.
Un Accord qui cristallise bien des attentes et des doutes car il relève plus d’un catalogue de bonnes intentions que d’une feuille de route claire avec des objectifs réalisables et des moyens d’action tangibles et proportionnés aux enjeux et défis de nos bassins d’emploi accidentés.
Le nouveau chantier d’ampleur REGAIN va -t-il permettre de renouer avec la confiance et la matérialisation dans les faits des promesses de cet accord crucial sur la gestion des carrières, gage d’une baisse attendue de l’insécurité professionnelle ?
Sans jouer les Cassandre, rien n’est moins sûr …
