Rapprochement CFE-CGC UNSA

AGIR ENSEMBLE : UNE INITIATIVE HISTORIQUElogo-cfe-cgc-unsa.jpg

Pour la première fois depuis un siècle, deux organisations syndicales décident d’engager une réflexion et un débat pour offrir une nouvelle perspective à tous les salariés de notre pays et les rassembler.

Après tant de scissions, nous proposons :

  1. de constituer un pôle réformiste qui conjugue négociation et revendication pour faire évoluer harmonieusement notre modèle social ;
  2. de construire une alternative innovante à l’opposition de principe et à la réforme de connivence ;
  3. d’incarner un syndicalisme fort et responsable.

A France Télécom, nos deux organisations ont décidé d’être dès aujourd’hui des acteurs leaders de cette initiative en organisant une représentation unifiée et en se présentant ensemble aux élections de janvier 2009 (CE, DP, CAP, CCP).

AGIR ENSEMBLE POUR MODERNISER LE DIALOGUE SOCIAL

La division syndicale est contre-productive dans la défense et la protection des salariés qui attendent un front plus uni pour résoudre les problèmes sociaux.

Ces problèmes sont d’autant plus ardus qu’ils doivent être appréhendés dans le contexte global de la mondialisation et plus spécifiquement dans le contexte d’une Europe en construction. Dans un environnement concurrentiel féroce, l’enjeu d’un réformisme responsable est de prendre en compte, « l’économiquement viable » et le « socialement acceptable ».

Face à la crise de notre modèle social (précarisation du travail, protection sociale, emploi public…), le syndicalisme ne peut se contenter d’agir aux marges, sauf à ne plus être en phase avec les réactions de ses adhérents et du corps social qu’il est en charge de représenter.

La représentativité des syndicats ne sera plus grande que si elle repose sur l’adhésion librement choisie et non contrainte des salariés qui donnent ainsi un mandat à leurs représentants pour défendre leurs intérêts.

La négociation sur le dialogue social et plus spécifiquement sur la représentativité syndicale qui vient de s’achever a pour conséquence de restreindre le champ du syndicalisme. Cette négociation aurait pu être l’occasion d’un large débat consensuel sur la démocratie sociale dans notre pays. Or qu’a-t-on vu ? Une succession de séances où est apparue la volonté hégémonique de deux organisations syndicales, excluant à la fois l’émergence de syndicats dont la voix devient forte et celle d’organisations jusqu’alors pourvues de représentativité irréfragable, mais jugées « petites » ou trop «spécifiques».

Cet état d’esprit n’est pas celui de la construction du changement mais plutôt celui d’une répartition du marché existant !

Nous ne partageons pas cet état d’esprit, consistant pour des partenaires sociaux à restreindre eux-mêmes le champ du syndicalisme.

AGIR ENSEMBLE AVEC CHAQUE SALARIE

Nous invitons chaque salarié

  1. à participer, avec nous, à l’élaboration d’une nouvelle offre syndicale et à construire, à travers elle, une nouvelle et grande organisation résolument réformiste. Elle sera fondée sur les valeurs démocratiques et républicaines que nous avons toujours défendues l’une et l’autre : justice, progrès social, laïcité, lutte contre toutes les formes d’exclusion et liberté de parole et d’action vis-à-vis des partis politiques et des directions d’entreprises.
  2. à dépasser les intérêts strictement corporatistes, à s’affranchir de tout dogme et à se rassembler dans une organisation interprofessionnelle largement ouverte aux débats où militeront côte à côte aussi bien les salarié(e)s de droit privé que de droit public.

Ce sont les salariés, en adhérant, qui doivent s’approprier l’action syndicale tant au niveau de la négociation que de l’action et du développement. Ce militantisme de base doit s’inscrire dans le respect des principes généraux suivants :

  1. Nous avons la volonté de nous inscrire fermement dans un syndicalisme qui propose, revendique et contracte pour négocier en vue de concilier l’économiquement viable et le socialement acceptable pour aboutir au meilleur compromis en faveur des salariés. 
  2. Au sein de l’entreprise, l’employeur et le salarié constituent une collectivité de travail, qui au-delà des divergences issues de la relation de travail, défend un intérêt commun, celui de créer de la richesse et de la valeur ajoutée. Celles-ci doivent être justement partagées entre l’actionnaire, l’entreprise et les salariés, dans un contexte européen et international de concurrence sociale et économique exacerbée.
  3. La richesse doit être produite dans un souci de juste rémunération, dans des conditions qui n‘altèrent pas la santé des salariés, qui préservent leur qualité de vie et l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, la diversité et avec la volonté de redonner du sens et des perspectives à chaque salarié.

Ce syndicalisme d’adhésion, que nous préconisons, doit permettre de favoriser l’engagement de soi et le lien entre les organisations syndicales et les salariés. Il s’agit, en fait, de penser un système qui permette de bâtir librement et ensemble par des décisions concertées, au plus près de terrain, un syndicalisme adapté à la société du XXIéme siècle, dans lequel les salariés se reconnaîtront.

Cette manière de fonctionner, qui rompt avec l’individualisme ambiant et la pensée unique, est l’élément fondateur et structurant de notre développement syndical.

Ce choix du niveau des entreprises et des administrations, proche du terrain, est indissociablement lié à notre volonté de nourrir le dialogue social des souhaits des salariés, avec le souci constant de l’intérêt général. Cette proximité est la meilleure garantie de la crédibilité et de la force de nos revendications.

AGIR ENSEMBLE POUR UN SYNDICALISME FORT ET RESPONSABLE

Dans ce monde syndical figé, nous avons conscience, par notre initiative de rompre avec bien des habitudes et de bousculer de nombreux conservatismes. Nous ne mésestimons pas les difficultés de la tâche, ni les obstacles qui vont se dresser devant nous.

Nous allons déranger l’ordre établi. Tant pis ou tant mieux.

Nous sommes habités par la volonté de construire. Nous avons la conviction qu’un élan et un rassemblement des forces syndicales réformistes autour de nos deux organisations peut à terme transformer le paysage syndical français et l’ensemble de nos relations sociales afin de défendre au mieux les intérêts de chaque salarié. Nous lançons un appel à chacun et chacune pour leur dire que le syndicalisme a encore un bel avenir devant lui.

Nous lançons un appel à toutes celles et à tous ceux que rebute un syndicalisme trop idéologique et trop bureaucratique. Nous lançons un appel à toutes ces militantes et à tous ces militants courageux et généreux qui veulent agir et construire avec nous un syndicalisme fort et responsable.

Le renforcement du syndicalisme suppose de laisser aux salariés et à eux seuls le choix de celles et ceux qui doivent les représenter.

Notre volonté commune est de permettre à chacune et chacun d’exercer ce libre choix.

A toutes et à tous, nous vous disons :
rejoignez-nous et agissons ensemble !

Tulle, le 05 juin 2008

Pierre Vars, Secrétaire Général de l’UNSA France Télécom

Sébastien Crozier, Président de la CFE-CGC France Télécom - Orange

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