Rédigé par Francois DECHAMPS le . Publié dans Rémunération.
Les augmentations annuelles viennent d’être passées sur la paye de juin.
Jamais nous n’avions été aussi sollicités par les salariés qui, découvrant le montant de leur augmentation, cherchent à en comprendre le sens…
L’exercice imposé cette année à travers l’accord salarial que seules deux OS ont signées (CFDT,FO) visait à distribuer sous forme d’augmentation individuelle une enveloppe de 1% de la masse salariale de chaque établissement, à comparer au budget global qui était de 2,2%, inférieur à l’inflation (2,5%).
Le 1er constat fait état de l’incompréhension d’une grande partie des DRH d’établissements qui n’ont pas compris que cet accord ait pu être signé au regard du faible montant du budget global et d’autre part au nombre important de mesures spécifiques à appliquer.
Le 2eme constat fait état d’une grande difficulté pour les managers à le mettre en œuvre tout en préservant la cohérence de l’évalution annuelle (les « EI ») et la nécessité de « prendre aux uns pour donner aux autres » en faisant l’impasse sur les explications nécessaires mais à haut risque !
Le 3eme constat fait état d’une grande frustration de la part des salariés qui ne sont concernés par aucune mesure spécifique de l’accord salarial, dont l’évaluation est « très satisfaisante » et qui sont en deuxième partie de carrière : leur pouvoir d’achat baisse significativement !
Le partage imposé de la modération salariale décrétée par l’entreprise (Free est un alibi très utile !) marque un tournant dans la politique sociale de France Télécom : elle assume de ne pas garantir le pouvoir d’achat de ses salariés.
Dans le même temps, elle s’apprête à distribuer 96% des bénéfices réalisés en 2011 aux actionnaires : ou est la modération ??
