11 et 12 juin 2013 : rapport sur l’évolution de l’emploi et des compétences à fin mars 2013

Intervention CFE-CGC/UNSA :

2012 a marqué l'apogée de l'embellie de l'emploi chez FT Orange grâce au programme de recrutement, lui-même en réparation des dégâts de NEXT /ACT.
2013 marque le début de la chute des effectifs et de la force au travail.
Cette chute semble supérieure à ce qui avait été annoncé.
Le modèle GPEC qui se dessine, avec une baisse des effectifs et des recrutements parcimonieux avec donc des tensions sur la force au travail pose la question de la stratégie business qui sera mise en face des moyens humains car il semble difficile de maintenir notre activité : abandon/filialisation de certaines activités (ex. marché GC ?) sous traitance accrue ...
1 Baisse des effectifs, de la force interne au travail et retraites
Depuis décembre 2012, on note une baisse des effectifs de 1, 2 % au total, dont baisse des CDI de- 0, 9 % et de CDD de -28,1%.(ces derniers étant maintenant peu nombreux : 843 salariés) - Ce qui donne pour trois mois : – 1204 effectifs dont -875 CDI et – 329 CDD.
Concernant les CDI, la dynamique concernant la balance recrutements/départ définitifs (hors mobilités internes au groupe et départs provisoires) du groupe est la suivante : + 40 recrutements vs – 863 départs définitifs dont 723 retraites. (+56 démissions, 31 décès, 15 licenciements...)
Ceci est à comparer avec les départs en retraites pour l'exercice 2012 - 863. c'est-à-dire que les trois premiers mois de 2013 représentent 83% du réalisé 2012.
Dans ces conditions la prévision de 2600 départ en retraites pourrait bien être dépassée (et se situer vers 3000 départs)
Ceci semble cohérent avec l'existence d'une « cohorte générationnelle » de 3500 salariés de 60ans fin 2012 plus 500 salariés>60 ans.

Dans le même temps, la force au travail interne baisse de -1,4% soit – 1315 ETP soit un trend supérieur à -5000 ETP pour 2013.
Si la baisse des effectifs CDD s'explique bien sûr par les retraites (pyramide des âges), la force au travail également par les la baisse des CDD et les temps partiels et libéré seniors.
2 Dispositifs seniors
Dans le même temps les effectifs dans les dispositifs seniors représentent 9865 salariés soit 10% de l'effectifs soit + 910 salariés dans les dispositifs. Ceci est à comparer avec l'évolution des effectifs en dispositifs senior de +1916 salariés pour l'ensemble de l'année 2012 c'est-à-dire que les trois premiers mois de 2013 représentent 47% du réalisé 2012.
Commentaires
On note donc que les départs en retraites supérieurs aux prévisions communiquées par la Direction : pourquoi cette forte accélération des salariés en dispositifs seniors ???
Quels impacts sur GPEC - et à court terme , sur l'emploi et l'activité dans les services tout de suite : la baisse de l'activité semble inférieure à celle de la force au travail. Il y a donc un risque de surcharge dans certains services et/ou de dégradation de la qualité de service et/ou d'adaptation du service rendu (ce qui nous rends d'autant plus équivalents/ressemblants à nos concurrents low cost).
3 Évolution de l'emploi par filière métiers
Les familles métiers contribuant le plus à la baisse des CDI sont le domaine client et le domaine réseaux : - 1, 2 % (-507) et -0,8% (-240). Ces deux domaines représentent 74% de l'effectif CDI actif mais 85% de la baisse des CDI.
La présentation de l'évolution des effectifs par famille est complexe à décrypter vu la présentation choisie dans le rapport.
Concernant le domaine client en reconstituant les mouvements on obtient le tableau suivant.

Le domaine clients perd 507 CDI en trois mois, dont la majorité (456) sont des sorties définitives, essentiellement les retraites. Ces sorties définitives ne sont pas compensées par les recrutements externes (25) ni pas les mobilités internes sauf pour les familles marketing, soutien vente et professional services.
En transverse :
- le domaine client est en décroissance et ne constitue non plus un « débouché » interne pour d'autres domaines
- les familles métiers qui connaissent une stabilité ou légère croissance sont plus en back office qu'en front.
Concernant le domaine réseaux en reconstituant les mouvements on obtient le tableau suivant.

On observe la sortie définitive de 278 salariés face à 5 recrutements externe.
Les redéploiements internes au domaine ne compense quasiment jamais les départs de CDI (hors mangement transverse)
Commentaire
Les premiers éléments de 2013 illustrent bien le paradigme de l'emploi prévisible pour les exercices à venir ; avec des recrutements très loin de compenser même partiellement les départs, la force au travail va considérablement chuter. Deux options sont alors possibles : soit répartir les salariés entre les familles au moyen de la mobilité interne, dont on connait les difficultés en termes de requalifications, mobilités géographique et autres.
Soit nécessairement abandonner des pans d'activité et/ou les passer en sous traitance. Ce sont des choix de qui implique une stratégie claire et constante pour éviter la casse sociale et ne pas affaiblir l'entreprise sur ses marchés car évidemment il n'y aura guère de marge d'erreur (dans une entreprise amaigrie, une activité abandonnée ou sous traitée le sera « définitivement » et le redéploiement massif de salariés type ACT ne sera plus possible ou serait encore plus dramatique)

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