France Télécom : « Un immense accident du travail organisé par l’employeur » - Le Monde

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Les avocats des parties civiles. Erwan Fages

Les avocats des organisations syndicales ont dénoncé dans leurs plaidoiries « l’aveuglement volontaire » des anciens dirigeants de l’entreprise.


Certaines des voix qu’ils portent se sont tues. D’autres n’ont pas été entendues. C’est au nom de toutes ces voix – celles des agents qui se sont suicidés, celle des syndicats de l’entreprise qui ont alerté en vain – que Mes Jonathan Cadot pour la CFDT, Frédéric Benoist pour la CFE-CGC, Sylvie Topaloff et Jean-Paul Teissonnière pour SUD ont demandé jeudi 4 juillet au tribunal de retenir la responsabilité individuelle des anciens dirigeants de l’entreprise, qui comparaissent pour harcèlement moral, dans la dégradation des conditions de travail à France Télécom.
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Les conseils des organisations syndicales écartent les principaux arguments présentés par les prévenus. L’urgence liée à la situation désastreuse de l’entreprise ? « En 2005, nous étions sur une corde raide au-dessus d’un précipice », disait Didier Lombard. « C’est une fiction totale. En 2006, France Télécom n’est plus menacée de dépôt de bilan », affirme Me Benoist.
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« On ne prétend pas que les prévenus ont su que [la réorganisation de l’entreprise] entraînerait de tels drames, précise Me Benoist. Mais obnubilés par leurs seuls objectifs économiques, ils ont oublié l’essentiel. Ils ont fait passer la santé et la sécurité des agents au second plan. Ils ont par conséquent pris ce risque terrible. Didier Lombard n’est pas un serial gaffeur. Mais il est sur la seule planète qui compte pour lui, l’économique. Le reste n’a pas d’importance. »
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Aux trois juges qui composent le tribunal correctionnel, Me Benoist rappelle enfin que l’écho de leur jugement résonnera bien au-delà de l’affaire France Télécom : « Votre décision va devoir envoyer un message : la santé des travailleurs ne saurait jamais être subordonnée à des critères purement économiques. Ce principe est aujourd’hui malmené. Dans la course au moins-disant social, ce sont les femmes et les hommes qu’on adapte à l’économie. »

Lire l'article complet sur Le Monde (pour les abonnés) - Pascale Robert-Diard -05/07/2019

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