Les résultats annoncés confirment le déclin d’Orange.
« Les résultats annoncés confirment le déclin d’Orange avec une nouvelle fois une croissance du chiffre d’affaires inférieure à l’inflation.
La croissance du nombre d’abonnés en France se fait au détriment du revenu moyen par abonné (corrigé de l’inflation).
Les positions en Belgique, Roumanie, Pologne et Espagne sont ou seront sérieusement mises en cause par Digi et Illiad.
Le chiffre d’affaire réalisé sous la marque Orange s’effondre à peine compensé par celui des marques low cost du groupe.
Les petites cessions d’actifs se poursuivent au nom de la réduction des couts mais aux effets très négatifs en terme de portefeuille clients.
La conduite des activités ne permet plus de savoir si la Direction d’Orange entend en faire un opérateur d’infrastructure ou un simple opérateur commercial. La multiplication des investisseurs financiers (en raison des versements de dividende qui empêchent Orange d’investir) à tous les étages ne permet plus d’assurer une visibilité sur les objectifs poursuivis.
La poursuite de la baisse importante du chiffre d’affaires et de l’Ebitda d’Orange Business, malgré les excellents résultats d’Orange Cyberdéfense, démontre l’incapacité la Direction actuelle à réorienter l’activité vers le service à un rythme suffisamment rapide, faute de savoir-faire dans ces métiers de l’équipe dirigeants et d’un plan ambitieux. Aucune acquisition n’est plus réalisée pour accélérer la transformation.
Seule la zone MEA connait une croissance soutenue dont les chiffres méritent cependant d’être minorés compte tenu de l’hyperinflation en Egypte qui gonfle artificiellement la croissance du CA et de l’Ebitda. De nouveau sans perspective de croissance externe.
Si les objectifs de génération de cash sont atteints ce n’est qu’au service du paiement des dividendes des actionnaires de toutes les structures et non d’une croissance externe porteuse d’avenir.
Orange ne fait plus partie des 10 premiers opérateurs mondiaux et va prochainement céder sa place de 1er opérateur français à l’international au groupe de Xavier Niel… Triste perspective.
Le 2e actionnaire (13% des droits de vote) que sont les personnels ne peuvent se satisfaire de la réalisation d’un plan stratégique vide de sens, que tout le monde surnomme de façon ironique « Leave the future » et appellent à un changement de direction. »
