Reprendre notre destin en main !

Depuis trois ans, notre entreprise connait une déstabilisation profonde qui trouve son origine dans l’absence de vision de la Direction (qui ne connait pas nos métiers) et dans son obsession de plaire aux marchés financiers. Nombre d’entreprises ont connu le même chemin : Alstom, Worldline… pour le pire.

Le plan « Lead the future » devait développer l’efficacité opérationnelle d’Orange. Il s’est traduit par de nombreux abandons d’activités, notamment les services financiers en Europe (Orange Bank, Anytime), les contenus (OCS/Orange Studio, avec des répercussions sur OPTV, Viaccess-Orca, SoftAtHome), et un plan de départs volontaires chez Orange Business. Entre fin 2021 et fin 2024, nous avons perdu 12 800 salariés à l’échelle du Groupe, dont 7 700 en France, maison mère et filiales.

Le recentrage sur le « cœur de métier » et la capitalisation sur les infrastructures n’ont donné lieu à aucun renforcement d’Orange. Alors que la 5G nécessite une densification du réseau, les tours d’Infracos, dont Bouygues et SFR voulaient se séparer, partent chez l’américain Phenix Tower International. C’est l’Etat qui a repris 80% du capital d’ASN (Alcatel Submarine Network), dont l’activité aurait pu être rapprochée de celle d’Orange Marine pour en faire un acteur de premier plan dans l’activité stratégique de pose et maintenance des câbles sous-marins. C’est l’Etat qui a participé à l’augmentation de capital d’Eutelsat, dont Jean-François Fallacher, précédemment patron d’Orange France, est devenu Directeur général en juin dernier. Orange est pourtant un partenaire de longue date d’Eutelsat, et le développement de OneWeb aurait pu générer des emplois chez Orange. Et c’est Bouygues Telecom qui s’est offert La Poste Mobile (2,4 millions de clients).

En l’absence d’innovation, de diversification et de croissance externe, le chiffre d’affaires stagne. Le dynamisme de nos activités en Afrique s’appuie, ironie, sur le succès des services financiers supprimés en Europe, et le réinvestissement des gains dans le développement des réseaux. Le bénéfice par action baisse (0,82€ contre 0,85€), mais le dividende continue de croitre, à 0,75€, obérant la capacité d’investissement pour le futur d’Orange. Pourtant, en France et en Europe, marchés matures, il est nécessaire de se réinventer en développant de nouvelles activités. Faute de quoi, la connectivité deviendra une simple « commodité », que chacun voudra payer le moins cher possible. À quoi cela sert-il d’avoir été partenaire des JO de Paris pour finalement devenir invisible et interchangeable ?

Orange doit retrouver de la croissance et des perspectives d’avenir pour assurer son rôle d’opérateur essentiel pour notre pays.

Extrait de la Profession de foi : Élections au Conseil d'administration d'Orange 2025

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