Comment les défenseurs du PDG d'Orange, Stéphane Richard, mobilisent Twitter, Facebook - Challenges

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Les syndicats d'Orange avaient été les premiers à exprimer en interne leur soutien à Stéphane Richard. Mais les réseaux sociaux commencent à s'animer. 

 

Le siège social d'Orange rue Olivier de Serres n'est pas encore encombré de barricades, on n'y voit toujours pas de banderoles clamant "Libérez Stéphane Richard !", et on ne porte pas encore de badges "Touche pas à mon PDG !" Pourtant, en interne, la mise en examen du successeur de Didier Lombard ne cesse de susciter émoi et interrogations.

Les syndicats ne sont pas les derniers à avoir exprimé leur soutien, même si celui-ci n'est pas unanime: la CFE-CGC- UNSA a été la première a défendre celui qu'elle est pourtant structurellement amenée à combattre. Elle vient d'ailleurs de lancer une pétition par mail aux salariés du groupe. MAJ 14 juin 19h15. Une pétition "sauvage" ayant recueilli près de 800 signatures a même été lancée sans concertation avec les syndicats, et les commentaires qui les accompagnent semblent être en majorité rédigés par des salariés.

Sur son site, le syndicat CFE-CGC-UNSA indique que"les personnels de France Télécom Orange souhaitent conserver leur PDG". Une déclaration qui a visiblement agacé le syndicat CGT-FAPT, qui précise sur son site internet : "des articles de presse font référence au soutien des syndicats, dont la CGT, à Stéphane Richard, PDG du Groupe France Télécom, placé en garde à vue dans l'affaire "Tapie". La CGT-FAPT dément ces affirmations et n'accepte pas que d'autres parlent en son nom." Quant au syndicat Sud, il semble tiraillé entre les déclarations officielles de ses dirigeants nationaux, et celles de ses représentants locaux.

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Au-delà des syndicats, d'autres instances représentatives du personnel donnent aussi de la voix pour prendre position. Ainsi, sur BFM TV, Patrice Brunet, président de l'Adeas (Association de défense de l'épargne et des salariés de France Télécom, qui est le deuxième actionnaire d'Orange après l'Etat avec 4% des actions), a-t-il affirmé le 12 juin : "clairement, nous soutenons Stéphane Richard. L'essentiel des salariés et de leurs représentants considèrent que l'entreprise et sa stabilité sont en jeu, nous sommes tous derrière Stéphane Richard."

Du côté de l'entourage du PDG, on relève que le secrétariat particulier de celui-ci a reçu des dizaines de courriels de soutien de salariés. "Nous les avons imprimés pour qu'il puisse les lire plus facilement quand il aura le temps d'en prendre connaissance", indique-t-on au siège.

Les réseaux sociaux s'animent

Surtout, les réseaux sociaux commencent à donner de la voix: des pages Facebook de soutien à Stéphane Richard ont été créées, et l'une d'elles a vu sa fréquentation exploser, ainsi que son nombre de "Likes" ("J'aime") : "J'avais créé la page en janvier, quand il a été question qu'Anne Lauvergeon remplace Stéphane Richard, explique Pascal, un cadre d'Orange en région. Elle totalisait à peine une quinzaine de "Likes". En trois jours à peine, ce nombre a été multiplié par 12. Idem pour la fréquentation de la page, qui est passée de 40 à 1.300 visites par jour en moyenne".

 

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"Stéphane Richard au Livebox des accusés"

Sur d'autres réseaux sociaux comme Twitter, le soutien éventuel des salariés est plus difficile à mesurer. Certes, la mention "Stéphane Richard" est restée plusieurs fois en tête des "trendings topics" (sujet les plus mentionnés dans les tweets) depuis le 10 juin. La mention "Stéphane Richard" avait en effet suscité 10.744 tweets depuis le lundi 10 juin, avec deux pics : lundi à 10h00 (annonce de la garde à vue), et mercredi à 17h00 (annonce de la mise en examen). Mais difficile de savoir si ces tweets expriment un quelconque soutien ou s'ils se contentaient de relayer de l'information. 

 

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Curieusement, on note très peu de tweets comportant la blague -pourtant difficilement évitable: "Stéphane Richard en garde à vue, on va lui apporter des Oranges". Sans doute les clients de l'entreprise ont-ils un sens de l'humour plus subtil. Et sans doute, surtout, ses salariés n'ont-ils pas trop le coeur à rire.

 

Source extrait : Challenges - Laurent Calixte - 13 juin 2013

 

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