Comment le PDG d'Orange a réussi à conserver les rênes du groupe de télécoms - L'Opinion

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Soutenu par les salariés et son réseau d'amitiés politiques et économiques, Stéphane Richard a échappé au pire... 
En attendant le prochain rebondissement de l'affaire Tapie

 

Le lundi 17 juin, le conseil d'administration d'Orange, réuni en urgence après la mise en examen du PDG du groupe dans l'affaire Tapie, a décidé de «renouveler sa pleine confiance à Stéphane Richard pour continuer à relever, avec la même énergie, les nombreux défis d'Orange, dans l'intérêt de l'entreprise, de ses salariés, de ses clients et de ses actionnaires.» Les administrateurs indépendants ont suivi les trois représentants de la puissance publique...

 Stéphane Richard a donc sauvé sa tête. Le dimanche 16 juin, le PDG d'Orange avait trouvé un soutien de poids en la personne de François Hollande. Intervenant sur M6, le président de la République a annoncé que l'Etat avait donné instruction à ses trois représentants de voter en faveur du maintien du dirigeant. « Tant que Stéphane Richard peut être dirigeant de cette entreprise sans qu'il y ait de conséquence de la procédure judiciaire, il restera, a-t-il déclaré. Si la procédure judiciaire venait à être d'une nature telle qu'il ne puisse pas être dirigeant de l'entreprise, à ce moment là une autre décision serait prise.» « C'est typique de François Hollande, il ne tranche pas lui-même et laisse pourrir la situation», s'amuse ce bon observateur de la vie des affaires, pour qui Stéphane Richard n'a obtenu qu'un petit sursis.

Dès le lendemain de l'annonce de François Hollande, le cours de France Telécom/Orange signait la plus forte hausse du CAC40, preuve que le sort de Stéphane Richard préoccupait des acteurs hors de la sphère politique. « Orange est un groupe à forte visibilité, tout à fait viable, mais souffrant d'évidence des foucades de son actionnaire de référence, confie un patron.

 

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L'engagement de ce patron à ne pas tailler dans les effectifs lui a tout de même permis de compter sur l'appui d'un bonne partie des troupes. « Nous ne sommes pas un fan club, explique Sébastien Crozier, élu CFE CGC/UNSA qui le soutient. Il faudrait dix-huit mois à un nouveau patron pour s'adapter au groupe, alors que nous traversons une crise grave en raison de la concurrence.» Le syndicaliste avait déjà prévenu la Préfecture de Police: en cas de démission de Stéphane Richard, beaucoup de salariés seraient sortis pour lui rendre hommage, ce qui aurait créé des problèmes de sécurité.

 

Tous les syndicats partageaient en plus une même crainte. Celle de voir arriver Anne Lauvergeon. Ou pire encore de voir revenir Didier Lombard. La première préside la Commission «Innovation 2030», lançée le 19 avril, dans laquelle siège le second. Face à ces deux épouvantails, on comprend que les salariés, qui détiennent 4,6% du capital du groupe, éprouvent un certaine empathie pour Stéphane Richard. ...

 

Source extrait : L'Opinion - Irène Inchauspé - 17 juin 2013

 

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