19 et 20 novembre 2013 : déclaration préalable de la CFE-CGC

Déclaration de la CFE-CGC 

La CFE-CGC a de nouveau alerté publiquement le gouvernement sur la situation de l’emploi dans le Groupe Orange en écrivant une lettre ouverte à Mr Montebourg, dont voici des extraits :

« L’État français, actionnaire de référence d’Orange avec 27% du capital, continue d’exiger le versement d’un dividende qui non seulement sera, pour le second exercice consécutif, supérieur au résultat net de l’entreprise, et dont quasiment les deux tiers, soit 1,3 milliard d’euros seront versés… à des fonds de pension étrangers ! Donc sans aucun bénéfice pour l’économie française. »

 « Les conséquences d’une telle pression financière sur notre entreprise sont d’ores et déjà visibles : 2 700 emplois ont été supprimés dans le groupe Orange en France depuis le début de l’année. On s’achemine vers plus de 3 500 suppressions nettes à la fin de l’année.


Elles se font certes sans plan social, les départs en retraite ou en temps partiel seniors alimentant pour l’essentiel l’hémorragie des emplois, qui ne sont pas compensées par des embauches au même niveau. ».  
Ce sont les mêmes personnels, durement éprouvés par une crise sociale dans précédent dans une entreprise française il y a à peine 3 ans, qui doivent continuer de faire toujours plus avec toujours moins. Moins de collègues, moins de moyens (la France portant 70% des économies réalisées au 3ème trimestre 2013, dans la continuité des précédents trimestres)… et moins de pouvoir d’achat :


Elles contribuent en outre à la désertification économique des zones les moins peuplées, car c’est dans les régions, où le personnel d’Orange est plus âgé que la moyenne, que les départs sont les plus massifs, s’accompagnant de la fermeture des petits sites, dont les boutiques des villes moyennes, avec des effets négatifs en cascade sur les économies locales.


Sur ce dernier point, la CFE-CGC a insisté depuis longtemps auprès de la Direction sur le deal gagnant gagnant que serait d’organiser une véritable politique de redynamisation des Régions et Territoires, pour lutter contre le « trou noir » de la Région Parisienne. Même si récemment, la DRH Groupe semble s’intéresser au sujet, très peu a été mis en place concrètement.

 

Dans un journal de Toulouse, la CFE-CGC s’est encore exprimé sur le sujet :

« Il faut qu’Orange décentralise ses services en région pour pouvoir retrouver des marges de manœuvres financières, grâce notamment aux économies réalisées dans l’immobilier de bureau. Nous avons une vision systémique : la région détient une place importante pour recréer des pôles de compétitivité. S’il ne le fait pas, Orange sera aspiré par la spirale du low cost

 

 

Santé Prévoyance.

Nous avons bien noté le geste de la Direction d’un versement exceptionnel pour combler le « trou ». Cependant, je tiens à dire que l’accord évite de faire un appel d’offres qui aurait peut être permis d’optimiser. D’autre part, cela semble conforter les acteurs dans un marché quasi acquis.

 

Plus grave, la CFE-CGC constate, et c’est le ressenti de beaucoup, que les classes moyennes en France (disons grosso modo les salariés avec 30 à 60 K Euros bruts annuels) sont de plus en plus matraquées. Elles n’ont pas droit (ou très peu) aux réductions, subventions (Vacances enfants, activités par les mairies, cantines, logement social, etc…), et prennent de plein fouet une fiscalité de plus en plus lourde.


La nouvelle loi prévoit la fiscalisation des cotisations, donc cela fera de 300 à 500 euros supplémentaires d’impôt sur le revenu pour une majorité de salariés de FTO.

La Direction aurait pu proposer de prendre davantage en charge la cotisation pour compenser au moins partiellement cette aggravation de charges.

En résumé, les « classes moyennes » de FTO Orange voient leur cotisation augmenter et leurs IRPP augmenter.

 

- Une autre revendication constante de la CFE-CGC est d’obtenir l’équité pour tous. Concrètement, nous insistons pour que la Direction agisse réellement pour proposer enfin une couverture obligatoire Santé Prévoyance à peu près équivalente pour les fonctionnaires d’Orange. C’est réalisable, et cela a été fait pour La Poste récemment. La DRH Groupe fait mine d’avoir compris cette nécessité, mais, pour des raisons économiques, semble toujours remettre à l’année prochaine… à moins qu’elle n’attende carrément la quasi disparition de la population fonctionnaire à Orange !

 

- Élections au Conseil d’Administration

La CFE-CGC poursuit son inexorable progression… même si le résultat du vote est finalement conservateur. C’est cependant notre organisation qui signe la meilleure progression. + 3,42% sur l’ensemble du corps électoral au premier tour, +2,86% sur les cadres au second tour… et 1 400 voix gagnées entre le premier et le second tour de l’élection sur le collège cadres.


L’explosion du vote blanc ou nul, qui passe globalement de 2 à 5% des votants, soit plus de 3 000 personnes au premier tour et plus de 1 300 cadres au second, interpelle également. Si elle peut questionner sur la crédibilité des organisations syndicales, elle met également en cause la qualité du dialogue social dans l’entreprise, qui recommence à se dégrader depuis quelques mois. Pour que les représentants du personnel soient perçus comme utiles par l’ensemble de nos collègues, encore faut-il que la Direction joue le jeu, à la fois de la loyauté dans l’information communiquée aux IRP, et de l’écoute réelle des propositions qu’ils formulent.

Nous avons tous à y gagner : chacun sait que le délitement des corps intermédiaires peut à tout moment générer des explosions incontrôlables. Lorsque les temps sont difficiles, il est d’autant plus indispensable de serrer les rangs.

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